|
Introduction ………………………………………………………………………..
La
démarche méthodologique ……………………………………………….…
Présentation
de la méthodologie d'intervention éducative
……………….
1. Bilan / situation générale ……………….………………………………….
1.1 Composition du bilan général ……………………………………………..
1.2 Utilisation des données du bilan général …………………………………
1.3 L'anamnèse …………………………………………………….……………
1.4 Utilisation des données de l'anamnèse …………………….…………….
2. Construction d'une problématique ………………………….……………..
2.1 Composition d'une problématique ………………………….……………..
2.2 Enoncé d'une problématique ……………………………………………...
3.
Observations spécifiques, analyse et compréhension de la
situation
et de la relation ………………………………………….…………………..
4. Elaboration d'un projet éducatif ……………………………………………
5. Evaluation ……………………………………………………………………
6. Rubriques et canevas de la méthode (exemple) ………………………..
6.1 Rubriques du bilan général ………………………………………………..
6.2 Rubriques de l'anamnèse ………………………………………………….
6.3 Rubriques du projet éducatif ………………………………………………
7. Conclusion générale …………………………….………………………….
8. Bibliographie …………………………………………………………………
Introduction
La M.I.E, grâce à son approche et à sa manière à amener l'éducateur à une réflexion approfondie sur l'enfant et sur lui-même m'a plu et m'a vivement intéressé.
Nous sommes des professionnels qui intervenons dans l'éducation de personnes en difficulté sur divers plans, tels que familial, psychologique, social, etc. Notre but est de promouvoir et de rétablir l'intégration et la participation à la vie sociale de ces personnes: nous devons donc essayer de les rendre compétentes par rapport à la société dans laquelle elles doivent s'insérer.
Nous utilisons, afin de satisfaire ce but, plusieurs moyens. Le principal en est notre propre personne: notre expérience nous permet de mieux se connaître au niveau de nos dimensions affectives, intellectuelles, spirituelles et sociales. Lorsque nous nous trouvons en relation avec une personne en difficulté, nous pouvons ainsi mieux se positionner et essayer, en même temps que nous cherchons à la découvrire et à la comprendre, à se découvrir et à se comprendre nous-mêmes.
Les autres outils que nous utilisons et disposons sont les divers moyens méthodologiques et techniques qui nous permettent de mener, avec rigueur, une intervention éducative.
La M.I.E est un de ces moyens qui peut nous servir à approcher, à connaître, à observer et à analyser la personne que nous avons en charge. Elle permet de proposer des pistes d'action pour que cette dernière puisse se développer le plus harmonieusement possible et s'épanouir.
Une méthode est un «
ensemble ordonné de manière logique de principes, de règles, d'étapes,
qui constituent un moyen pour parvenir à un résultat »[1].
L'éducateur suit donc ces différents points pour pouvoir découvrir et
comprendre la personne en difficulté. Une méthode valable, crédible et
efficace doit aussi permettre à l'éducateur de se comprendre dans son
action,
de la formuler la plus explicitement possible, de l'évaluer et de la
réajuster
à tout moment.
Les méthodes, du moins celles qui sont utilisées afin de parvenir à une intervention qui, après réflexions, amènent à agir, sont très utiles si ce n'est nécessaires afin de comprendre objectivement ce qui se passe dans la relation entre un éducateur et la personne qu'il a en charge. Le tiers méthodologique est donc un point de référence important qui éclaire le type de relation et la dynamique de l'action.
La M.I.E permet de donner une structure et un cadre à la relation d'aide et d'accompagnement. Elle incite, organise et met à jour les diverses interrogations de l'éducateur ainsi que les besoins et attentes de la personne en difficulté.
La M.I.E est constituée de quatre étapes successives:
Information |
Compréhension |
Projet
éducatif |
Evaluation |
Bilan
général Anamnèse Elaboration
et énoncé de la problématique |
Observations
spécifiques Analyse
des observations Compréhension
de la situation et de la relation |
Objectifs Programme Moyens Moyens
d'évaluation Stratégies |
Outils
d'évaluation Réajustement
de l'action Nouveaux
objectifs |
Le bilan général est une sorte d'inventaire qui énumère les acquis et les manques de la personne en difficulté. Il sert aussi à énoncer ce qu'elle a ou n'a pas intégré et à porter un regard sur son mode de fonctionnement à un moment précis de son existence.
Il est normal que nous ne pourrons pas établir un inventaire complet de la personne observée: certains acquis ou manques peuvent nous échapper. Mais en observant systématiquement et rigoureusement la personne avec des moyens adaptés, nous pourrons obtenir nombre de renseignements et d'informations précises, utilisables et adéquates sur celle-ci et sur sa façon de fonctionner.
Un bilan général doit impérativement respecter, pour devenir opérationnel, trois principes:
1) Il doit viser un but précis et déterminé, à savoir l'état actuel d'une personne dans un moment donné de son développement;
2) Il doit faire la synthèse d'une variété d'informations d'origine multiple;
3) Il doit se réaliser, pour autant que se soit possible, dans le milieu de vie de la personne en contact avec celle-ci.
Les différents aspects qui composent une personne, c'est-à-dire les aspects physique, émotionnel, affectif, psychologique, intellectuel, spirituel, culturel, social et relationnel doivent être représentés dans le bilan.
Un canevas précis et détaillé aide beaucoup ce travail et permet de donner des informations précises et observables de la situation de la personne sur différents niveaux:
- Personnel: aspect physique, intérêts, hobbies, niveau intellectuel, sens moral, valeurs, acceptation de la réalité, traits de personnalité, troubles particuliers, comportements envers les autres, style de communication, identité personnelle, etc.
- familial: type de relations entre les membres de la famille, organisation de la famille, etc.
- institutionnel: acceptation et attitude face au placement, relation entre la personne en difficulté, l'institution et la famille, etc.
- social: comportement, adaptation, autonomie, intégration, etc.
Tous les moyens et les outils que nous jugeons adéquats, pertinents et utiles par rapport à la situation générale et particulière à la personne observée peuvent être utilisés. Des ODC, des enregistrements vidéo ou audio, des entretiens, des tests de développements ou d'autres méthodes standardisées peuvent donc enrichir, compléter et faire partie du bilan général.
Les informations recueillies grâce au bilan serviront à profiler une image précise de la personne à un moment donné, à mettre en forme les éléments de départ d'une action éducative individualisée (en prenant en compte les possibilités et les ressources de la personne) et à déterminer des critères d'évaluation capables de diminuer l'influence des impressions subjectives.
→
d'où partons nous?
→ pour qui
agissons-nous?
→
où sommes-nous parvenus?
L'anamnèse permet de connaître le passé et l'histoire de la personne prise en charge. Elle peut mettre en évidence des faits particuliers, le genre de relations que cette personne entretien avec sa famille, etc.
Une anamnèse doit contenir:
- les données permettant de la situer (prénom fictif, âge, sexe, etc.);
- son histoire de la naissance à l'âge actuel;
- les événements particuliers survenus dans son développement physique, psychologique, affectif et social;
- les éléments retraçant son parcours scolaire, professionnel et éventuellement institutionnel;
- les maladies, handicaps, accidents auxquels elle a eu au cours de sa vie;
- les éléments particuliers liés au comportement en général, à son caractère, à sa personnalité, à ses intérêts, etc;
- la situation familiale en tenant compte des aspects matériels, professionnels et socio-économiques;
- les aspects relationnels familiaux et sociaux;
- l'histoire de sa vie familiale, les règles de comportements, les habitudes, les coutumes, le style d'éducation, etc.
Nous pouvons interroger ou questionner (par oral ou par écrit) différentes personnes, par exemple les parents, les membres de la famille, les enseignants ou d'autres intervenants, afin de trouver les renseignements que nous aurons besoin pour faire l'anamnèse. Des recherches dans des rapports, synthèses, dossiers institutionnel, etc. sont aussi possibles et utiles.
Les renseignements récoltés serviront à connaître l'histoire de la personne et ce qui l'a particulièrement marqué, à mettre un sens à sa vie tout en prenant en compte son évolution, à poser des hypothèses de compréhension du problème désigné et, enfin, à choisir et à cibler des orientations d'interventions éducatives.
L'anamnèse n'est pas une fin en soi, mais nous permet de comprendre comment la personnalité de la personne s'est construite et de la regarder dans son développement et son évolution tout en prenant en compte son histoire.
Afin de construire une problématique, nous exploitons les données recueillies dans le bilan général et dans l'anamnèse.
Nous en tirons des aspects prédominants sur lesquels l'action éducative pourrait porter et nous identifions une priorité sur laquelle nous déciderons ensuite d'intervenir. Celle-ci constituera le fil rouge de toute l'action éducative à venir.
Une problématique devrait contenir des informations sur:
1) les aspects prédominants qui se dégagent de l'exploitation des données du bilan général et de l'anamnèse;
2) l'importance et la pertinence de ces aspects;
3) les moyens qu'on s'est donné pour s'assurer de la pertinence de ces aspects (analyse des données du bilan et celles de l'anamnèse) et en évaluer l'importance (observations effectuées, etc.).
Après avoir dégagé puis confirmé des pistes de travail, nous essayons ensuite de donner une formulation explicite et cohérente de la problématique sur laquelle l'action éducative envisagée s'y centrera. Plus la problématique sera claire et précise, plus les bases de l'action éducative entreprise dans le futur seront solides.
L'énoncé consiste à définir et à délimiter la problématique, à exposer les raisons du choix de celle-ci, ainsi que de soulever les questions qu'elle pourrait susciter.
Lorsqu'une problématique a été énoncée, nous la cernerons plus précisément par l'entremise d'observations spécifiques, d'analyses et de compréhension. Nous pourrons ainsi nommer au mieux les faits et gestes de la personne, ses valeurs, entendre ses demandes et situer les enjeux de la relation qui s'est établie entre elle et nous.
C'est pendant cette étape que le lien avec les diverses théories et références enseignées ou apprises (analyse systémique, approche jungienne, etc.) et la réalité se fait. Nous avons le choix entre différentes théories; la plus utile est celle qui nous donne une vision claire et précise de la problématique énoncée.
Lors de la construction du bilan, nous nous sommes arrêté sur la personne elle-même. Maintenant, nous sommes amené à élargir notre champ d'investigation, d'analyse et de recherche de compréhension d'une problématique en y ajoutant l'élément de la relation éducative. Cette dernière fait appel à l'écoute, la compréhension, l'apprentissage, la médiation, l'engagement, la responsabilité, l'autorité, l'intuition et l'action. La mise en place et le maintien d'une relation éducative est, en fin de compte, l'objectif recherché par l'éducateur.
De la même manière que pour le bilan général, les observations spécifiques à la problématique sont effectuées au travers de différentes méthodes ou moyens: ODC, tenue d'un cahier de bord, utilisation de la vidéo, de grilles d'observations préalablement établies, etc.
L'analyse est effectuée de sorte que toutes les données recueillies par les observations seront traitées en mettant bien en évidence les constantes, les fréquences, etc. Elle peut donc être qualitative, quantitative, mais aussi fréquentielle, thématique et/ou catégorielle.
Au niveau de la compréhension de la problématique, il est important de ne pas isoler une situation, une attitude ou un comportement de son contexte. Il faut, au contraire, montrer comment les différents éléments observés sont liés les uns avec les autres et à quoi ils appartiennent.
La compréhension dépend aussi de plusieurs facteurs, tels que nos croyances, nos convictions, nos références théoriques ou nos ressentis. Le contexte institutionnel, la situation personnelle, familiale et sociale de la personne prise en charge influence aussi celle-ci. Notre intérêt est donc bien de mieux se connaître nous-mêmes, au niveau de nos dimensions affectives, intellectuelles, spirituelles et sociales afin de rester le plus objectif et d'éviter de déformer la réalité appréhendée par les observations.
Le projet éducatif est une intention d'action éducative réunissant un ensemble de personnes, d'objectifs, de moyens, de méthodes et de stratégies. Il permet de structurer l'action éducative en prévoyant déjà les modalités d'évaluation.
Il se base sur trois axes principaux:
1) un axe qui se rapporte à la personne et à ses valeurs, aux finalités et théories de l'institution ainsi qu'aux valeurs et références théoriques de l'éducateur. La problématique et les demandes de la personne y sont aussi prises en compte.
2) Un axe qui conceptualise le projet. Il précise les objectifs concrets à atteindre, le programme et les modalités d'évaluation du projet.
3) Un axe qui recueille les moyens utilisés pour atteindre les objectifs, les stratégies d'actions nécessaires et les conditions d'organisation des moyens (personnes, lieux, court, moyen ou long terme, etc.).
Un projet éducatif n'est pas un cadre rigide, mais une structure modelable dont la finalité est le mieux-être de la personne qui en est le centre.
L'évaluation d'une intervention éducative permet de s'interroger sur le chemin parcouru à partir d'intentions de départ et de remettre en question les objectifs fixés si les résultats obtenus n'y répondent plus ou pas. Elle se réfère donc sur ce qu'on voulait faire, ce qui a été fait et les résultats obtenus.
Au cours des différentes étapes de la M.I.E, plusieurs évaluations ont été effectuées: le bilan général est, par exemple, une synthèse d'une évaluation des capacités, des compétences et des déficits d'une personne. En cours d'action, si on s'aperçoit que la personne prise en charge régresse ou évolue d'une façon autre que souhaitée ou prévue, une réorganisation et réorientation de la stratégie mise en place découlant d'une évaluation continue est nécessaire. Ces différents éléments impliquent donc de notre part une auto-évaluation de nos actions et stratégies employées afin, si le besoin se fait sentir, de les ajuster ou d'en utiliser de nouvelles.
Pour qu'une évaluation soit valable, il faut avant tout que les objectifs posés soient précis et vérifiables. De cette manière, autant nous que la personne dont on s'occupe savons sur quelle base travailler pour viser une évolution la plus harmonieuse possible et pour évaluer les résultats de ces objectifs.
L'évaluation finale permet de mesurer les conséquences et les effets de l'action entreprise, de vérifier si les hypothèses de départ sont confirmées ou infirmées, de constater si les objectifs ont été atteints ou non et de donner une base de travail sur les décisions à prendre par la suite.
Elle nous permet donc de savoir si, ultérieurement, il faut continuer sur la même voie, s'il faut réaménager les objectifs déterminés au départ ou s'il faut modifier des stratégies.
L'évaluation finale va donc plus loin qu'un simple constat d'une situation actuelle: elle permet une réflexion sur la justesse de l'action entreprise et sur notre attitude au cours de notre intervention et dans la relation que nous aurons établie avec la personne en difficulté.
Je précise que ce canevas a été utilisé dans une institution accueillant des enfants en âge scolaire. Cette liste n'est pas exhaustive et peut être modifiée afin d'être plus
en rapport au type de population auquel l'éducateur est en contact. Aucune rubrique spécifique n'est proposée ici en ce qui concerne la problématique actuelle et l'évaluation: tout dépend de la façon dont elles sont rédigées.
1) Aspect physique: âge / look / habillement / santé / soins / thérapies / médications / préoccupations personnelles / notes;
2) Appréciation de la personnalité: humeur / type de caractère / sensibilité / identité / comportement psychique / troubles particuliers / vie affective / vie émotionnelle / sexualité / valeurs, croyances, sens moral / regard sur sa vie / notes;
3) Relations: avec les autres enfants / avec les éducateurs / avec les enseignants / avec les personnes extérieures / avec ses amis, préférences relationnelles / notes;
4) Adaptation sociale: autonomie et vie quotidienne / hygiène / alimentation / habillement / conduite à table / déplacements / travaux domestiques / entretien de sa chambre / argent de poche / activités manuelles / conduites de sécurité / approche de la réalité / sens de l'humour / centres d'intérêts / vie sociale / clubs, sociétés / notes;
5) Situation familiale: cadre familial / relations avec la famille / organisation de la famille / notes;
6) Niveau intellectuel: expression / communication / lecture / écriture / calcul / argent / raisonnement / notes;
7) Niveau scolaire: scolarité / rapport de l'enseignant / apprentissage envisagé / notes;
8) Situation institutionnelle: acceptation du placement / situation face au motif du placement / type d'intervention requise actuellement / notes;
9) Valeurs, éthique, normes: jugement moral / situation face aux normes et aux règles / intérêt pour les problèmes humains et à la nature / sens des responsabilités / notes.
1) Historique;
2) Parcours scolaire;
3) Evénement particulier lié à cette personne.
1) Projet éducatif général dans l'institution;
2) Projet éducatif individuel.
8.
Bibliographie
LANDRY, M. (1998), Processus clinique en éducation spécialisée. Montréal: Ed. St-Martin.
Grand Larousse 5 vol. Paris: Editions Larousse, 1989.
Cours de l'école d'éducateurs de l'Etat de Fribourg (EESF): méthodologie de l'intervention éducative.
LES ETAPES DU PROCESSUS D'INTERVENTION
LA CARTE D'IDENTITE pour en voir un exemple cliquer ici.
La carte d'identité n'est pas un document complexe à définir, en effet il contient les informations de bases sur une personne (age,sexe,etc.)
DOSSIER DES
AUTRES INTERVENANTS
Rassembler les informations des intervenants qui ont précédé.
BILAN DE SITUATION pour en voir un exemple cliquer ici.
Le
bilan est certainement
le document le plus important de cette étape, en effet il doit
contenir un nombre important de donnée sur une personne et
permettre de définir la problématique principale de celle-ci.
Il devrait être rédigé après un temps donné.
Par exemple 30
ou 90 jours. Il
devrait permettre d'élaborer une définition de la
problématique qui sera ensuite l'objet d'une vérification
durant l'étape 2. Il devrait être rédigé avec l'aide du
réseau qui intervient autour du client.
je remarque a chaque fois, que la personne qui utilise pour la première fois
DEFINITION DE LA PROBLEMATIQUE
2 L'ETAPE COMPREHENSION ET VERIFICATION
Que se passe t'il pour moi dans cette situation ?
Qu'est ce que je comprends dans cette situation et comment je le comprends ?
Quelle est ma question par rapport à ce qui se passe ?
De quoi ai je besoin dans cette situation ?
Qu'est que je veux (l'objectif)
De quelle demande s'agit t'il ?
DEFINITION DE LA PROBLEMATIQUE
VERIFICATION DE CELLE-CI PAR DES OBSERVATIONS SPECIFIQUES, DES RENCONTRES D'EVALUATION AVEC DES SPECIALISTES (PSYCHOLOGUE, THERAPEUTES, MEDECINS, ETC..)
SI LA PROBLEMATIQUE SE PRECISE, IL ETAIT ALORS TEMPS DE PROPOSE DES OBJECTIFS, QUI SONT EN FAIT DES SOLUTIONS APPORTEES A CETTE DIFFICULTE.
CES OBJECTIFS SERONT ENSUITE MIS EN ROUTE AU TRAVERS D'UN PROJET EDUCATIF...
LA PROBLEMATIQUE A RESOUDRE DEFINIE ET CERNEE DURANT L'ETAPE 2.
LES OBJECTIFS POUR LA RESOUDRE, VOIR LA DEFINITION DE L'OBJECTIF EN RAPPORT AVEC LA PROBLEMATIQUE A RESOUDRE
LE DOCUMENT PROJET EDUCATIF PRESENTE LES MOYENS, OUTILS, TEMPS, PERSONNES ENGAGE DURANT L'INTERVENTION ETC...
LA QUESTION EST LES OBJECTIFS SONT T'IL ATTEINT OU NON POURQUOI.
DOIT T'ON POURSUIVRE...
Y A T'IL EUT UNE ERREUR DE DEFINITION DE LA PROBLEMATIQUE ETC...
Voir l'excellent ouvrage de Charles Hadji réf 2
Infos
sur l'évaluation
L’EVALUATION DU PROJET INDIVIDUALISE[1]
DANS LE SECTEUR MEDICO -SOCIAL
ENTRE ETHIQUE ET PRATIQUE
L’évaluation
est une étape
importante au sein du processus du projet individualisé. Notons
cependant, que
dans la plupart des projets, c’est une étape qui est vite occultée.
En
amont, un travail de
clarification est à effectuer autour de l’évaluation. Il ne s’agit pas
de
contrôler mais d’améliorer la prise en charge des usagers.
La
démarche d’évaluation
des projets individualisés permettrait de s’assurer non seulement de la
cohérence
ou de l’adéquation entre objectifs d’une part et résultats d’autre
part,
mais de surcroît de l’adaptation du service éducatif à la prise en
charge
des usagers.
Il
existe plusieurs formes
de résistances de la part des professionnels vis à vis de
l’évaluation :
-
La première est de type éthique.
L’évaluation consisterait à
« enfermer la personne dans des cases ».
-
La seconde de nature technique :
nous ne pourrions pas évaluer
les actions éducatives et sociales parce qu’elles relèveraient des
relations
humaines et seraient indicibles.
-
La troisième d’ordre idéologique :
L’évaluation
fournirait un outil de contrôle institutionnel à l’employeur et aux
administrations.
Beaucoup
de confusion réside
autour du mot « évaluation ». Dans
évaluation : il y a
valeur. Nous pouvons entendre valeur marchande, valeur philosophique…
Nous
pourrions définir l’évaluation dans notre secteur comme un processus
général
d’appréciation des effets de l’action. Ce n’est pas l’usager ou ses
comportements qu’il s’agit d’évaluer mais la qualité des prestations
que
nous lui rendons. Ce qui paraît important :
-
Nous ne pouvons pas évaluer une personne ou un objet en
soi. Tout au
plus, nous pouvons porter sur lui des jugements de valeur.
-
Nous ne pouvons évaluer que des écarts, c’est à dire des
mouvements,
des changements ou plus précisément les productions d’une personne.
-
Toute évaluation est arbitraire dans le sens, où elle
pourrait porter
sur d’autres critères que ceux retenus.
Il
est nécessaire de réfléchir
sur ce que nous cherchons à évaluer[2].
Jean René Loubat dans
son article a discerné deux grands domaines d’évaluation :
-
Celui d’une évaluation fonctionnelle.
Nous situerons cet aspect
du côté du quantitatif. Il s’agit de l’évaluation en quelque sorte
d’hier, ne visant pas à apprécier l’efficacité du service rendu mais à
améliorer l’organisation.
-
Celui
d’une évaluation opératoire (du côté du
qualitatif) « qui
porte sur les effets produits par l’établissement en matière de service
rendu auprès des populations bénéficiaires. Par exemple, à quels
niveaux de
résultats parviennent des établissements qui se proposent d’améliorer
la
santé d’une personne, de faire progresser ses modes d’expression, de
lui
faire acquérir des connaissances, d’accroître son confort, ou encore de
l’accompagner dans sa vie quotidienne »[3].
L’évaluation
se fait à
plusieurs niveaux :
-
Celui de l’efficacité générale.
Combien d’usagers par
exemple ont bénéficié d’activités aquatiques cette année ?
-
Celui de l’efficacité particulière de
l’établissement à
l’endroit de chaque bénéficiaire ; une évaluation régulière
s’impose dans le cadre de réunions de suivi de projet individualisé par
exemple.
Si
nous n’avons pas le
droit de nous substituer aux points de vue et aux choix des
bénéficiaires ;
nous avons à chercher également à nous extraire d’une évaluation faite
de
ressentis et d’anecdotes, quelquefois positive mais souvent manquant de
rigueur et aussi d’une évaluation qui s’effectuerait par le biais de
grilles d’observations.
Après
avoir tenté brièvement
de clarifier « l’évaluation », nous nous
intéresserons plus précisément
la démarche d’évaluation des projets individualisés[4].
Aujourd’hui, la grande majorité des travailleurs sociaux ne conteste
plus la
nécessité d’une pratique d’évaluation. Nous avons compris que
l’évaluation
et le contrôle sont deux concepts distincts et que nous avons besoin de
nous
appuyer sur un certain nombre de résultats pour être fiable et entendue
dans
notre action sociale et éducative.
C’est
dans cette
perspective qu’il s’avère opportun de mesurer les écarts entre les
objectifs et les résultats dans le projet individualisé. Sinon,
celui-ci
risque de devenir le parent pauvre de l’institution. Ce projet doit
être
construit et minutieusement évalué, si nous voulons qu’il reste aux
fondements de l’action, et qu’il ne soit pas seulement un alibi , une
déclaration
d’intention mais une réalité vécue. Le projet individualisé pourrait se
construire de cette manière et inclure l’évaluation :
INDICATEURS
D’ETAT → INDICATEURS D’ACTION→ INDICATEURS DE RESULTAT
-
description
de la personne
- hypothèse d’action
- objectifs retenus
Indicateurs
d’action :
-
programme
-
moyens utilisés
-
fonctions concernées
Indicateurs
de résultats :
-
acquisitions
-
stratégie de suivi
Cette démarche s’inspirant de celle proposée par Jacques Ladsous5 permettrait de voir plus clair entre objectifs, moyens et résultats. Ce qui constitue une étape nécessaire avant d’aborder l’étape d’évaluation.
La loi du 2 janvier 20026 (réforme de la loi de 75) nous indique la nécessité de l’évaluation dans notre secteur tant du côté de l’usager que du côté de la pratique des professionnels :
« Art. L.312-8 – Les établissements et services mentionnés à l’article L 312-1 procèdent à l’évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent, au regard notamment de procédures, de références et de recommandations de bonnes pratiques professionnelles validées ou, en cas de carence, élaborées, selon les catégories d’établissements ou de services, par un conseil national de l’évaluation sociale et médico-sociale, placé auprès du ministre chargé de l’action sociale ». En effet, cette loi conduit à une exigence de qualité qui implique en outre une auto-évaluation tous les cinq ans et une évaluation par un organisme extérieur tous les dix ans.
Cependant, il serait peu utile d’établir des échelles référentielles applicables à tous pour répondre à ce texte de loi. Il convient de concevoir un outil d’évaluation spécifique adaptable à chaque usager.
Cet outil d’évaluation doit être adapté à la culture institutionnelle. Il faut tenir compte du fait que les professionnels se confrontent à une histoire qui a emmagasiné ou non des strates d’expériences et d’influences diverses. Ils se sont également confrontés à l’évolution des demandes et du cadre légal d’exercice. Même si nous sommes dans le domaine de la représentation : il est indispensable d’en tenir compte.
Cet outil d’évaluation ne peut pas se substituer aux outils de travail des cliniciens de métier, en particulier les tests cliniques traditionnels qui ont tous leur utilité et leurs défauts. Il ne vise ni une explication de l’organisation de la personne ni une mesure totalisante de sa personnalité. Il n’est pas un instrument de classification des personnes mais constitue une aide également pour les professionnels qui gravitent autour de la personne. Il sert également à se repérer dans nos pratiques professionnelles.
Le dispositif d’évaluation se décomposerait en plusieurs étapes :
-
stade descriptif
-
partie analytique
-
phase interprétative
- propositions concrètes d’amélioration.
Dans le stade descriptif, il convient de mesurer qualitativement et quantitativement, de recueillir de l’information correspondant aux bilans, synthèses… Cela suppose d’avoir construit précédemment un ensemble d’indicateurs, de ressources.
La partie analytique : pour réfléchir à ce qui aurait dû se passer. Quelle était la situation souhaitée ou attendue ? Cette phase suppose la construction a-priori – avant même que l’action débute – de normes, de référentiels :
- indicateurs d’état
- indicateurs d’action
- indicateur de résultats.
Il s’agit du projet individualisé. Cette phase constitue un moment crucial ; celui où des professionnels et des usagers vont s’entendre sur la construction de référentiels pour élaborer le projet.
Une phase interprétative au cours de laquelle on compare les deux situations précédentes, celle qui était souhaitée et celle qui est observée. Les distorsions, les écarts font l’objet d’analyses, d’explications et de commentaires.
Enfin, ce constat n’a de sens que s’il débouche sur des propositions concrètes d’amélioration, quitte à remettre en cause le projet individualisé de départ.
Ces
critères d’évaluation
pourront être classés en trois catégories : l’évaluation des structures,
des pratiques et des résultats :
L’évaluation des structures va rassembler les critères portant sur les moyens matériels et humains consacrés aux usagers et sur les processus de fonctionnement.
L’évaluation des pratiques professionnelles passe par la mise en œuvre de référentiels portant sur les différentes dimensions énoncées dans les tableaux précédents. Concrètement, il s’agit d’évaluer les examens cliniques, les traitements, le suivi des personnes, la qualité des gestes et des interventions et les techniques utilisées.
Enfin, étape la plus difficile mais aussi la plus probante : l’évaluation des résultats permet de mesurer les changements induits chez l’usager en terme d’état de santé, de qualité de vie, d’autonomie et de satisfaction.
Dès lors, la démarche évaluative est possible en ayant considéré ce processus dans son ensemble et l’ensemble des acteurs d’un dispositif de ce type.
La mise en place d’un dispositif de ce type ne pourra se faire que dans le respect du cadre légal et en tenant compte de la culture institutionnelle. En outre, ses repères seront définis par son adhésion à des principes éthiques et de bonne pratique.
La question de l’évaluation doit occuper une place privilégiée vis à vis des projets individualisés. A un moment donné, les équipes et plus encore les institutions doivent s’emparer de cette question. Une articulation est nécessaire entre projet individualisé et son dispositif d’évaluation et le projet institutionnel, lui même soutenu par le projet associatif… Ce lien est à penser et à construire. C’est en ce sens que le projet individualisé sera soutenu et qu’il ne se réduira pas à un simple énoncé d’une liste de procédures. Ce type de fonctionnement peut conduire le plus souvent à une perte d’implication et de confiance des acteurs.
Nous souhaitons préciser pour terminer que la mise en application d’un processus d’évaluation ne saurait suppléer la démarche éthique (conditions à mettre en œuvre pour respecter l’intérêt de la personne). De plus, les besoins et attentes de l’usager sont à la base du projet individualisé à la conception duquel ils doivent être associés et pourquoi ne pas évoquer avec eux l’évaluation ?
Gyslaine Jouvet
Educatrice spécialisée[1] Projet individualisé défini dans les Annexes 24 – Circulaires du 30 octobre 1989
[2]
LOUBAT Jean-René – « Evaluer la qualité des prestations de
services sociaux et médico-sociaux » - In Les
Cahiers de l’Actif – N° 288-291 -
[3] LOUBAT Jean-René – « Evaluer la qualité des prestations de services sociaux et médico-sociaux » - In Les Cahiers de l’Actif – N° 288-291
[4] JOUVET Gyslaine – « La mise en œuvre d’une méthodologie d’évaluation des projets individualisés » - Epreuve DSTS – Mars 2001
5 LADSOUS Jacques – « De l’évaluation des projets personnalisés à celle du projet institutionnel » – In Les cahiers de l’Actif – N° 288/291 – Page 52
6 Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale
Application au dossier du client au travers de l'outil Intranet
Cette méthode qui est constituée de quatre étapes, elle me semble être un excellent moyen d'ordonné le dossier d'un client, le suivi de son accompagnement, et je suis convaincu qu'il est possible de mettre ce dossier sur un système Intranet. Ce qui permettrait de rendre l'utilisation de celui ci beaucoup plus transparente et conviviale. En effet, par expérience je réalise qu'il est toujours difficile pour des collègues d'échanger et de répartir l'information dans un système informatique standards avec des fichiers Word et Excel. Certaines tentatives de le faire au travers de base de donnée, tel que Access ou Db 4 etc.. se sont avérées à l'usage souvent compliqué et peu rationnel.
Peu d'entre nous réalise encore l'importance d'Internet, encore moins d'Intranet. De tels systèmes sont pourtant beaucoup plus conviviaux que ne l'ont été tous les systèmes informatiques de dossier que nous avons connus jusqu'à aujourd'hui. Je vais donc me faire un plaisir au travers de mon site de vous présenter un exemple concret, de ce qu'Intranet permet en vue de la gestion de dossier informatique,
Cette méthode que j'aimerais pouvoir dés que possible appliqué dans mon lieu de travail. Actuellement je travaille avec mes collègues sur la base des programmes Word et Excel. Mais à mon domicile j'utilise Frontpage, Internet Explorer 4 et Outlook, ces programmes sont l'avenir de la gestion de données quand ils sont lié à Word,Excel et ou Access. Il est vrai que le premier problème est celui de la puissance du matériel utilisé.
La démonstration a pour but de présenter et de tester un dossier de client. Il pourrait permettre de mieux diffusé l'information au travers d'un nouveau type de dossier informatique.
DEMONSTRATION DE DOSSIER CLIENT
Bibliographie
1 Processus clinique en éducation spécialisée, Michel Landry. editions Saint-Martin 1996
2
L'évaluation règle du jeu des intentions aux outils, Charles
Hadji.
Collection
pédagogie édition ESF. 1989 Paris.