La pratique psychomotrice s'intéresse à l'ensemble des relations entre vie mentale, affective et somatique ainsi qu'à leur expression sur le plan corporel.
Elle considère ces manifestations sous l'angle fonctionnel et expressif et dans leur interaction avec les facteurs historiques, culturels, sociaux et physiques qui fondent la personne humaine
Elle ne s'adresse pas "(...) à la motricité en tant que telle mais à ce que la motricité représente, c'est à dire à la personnalité en action."
Champs d'application et domaines d'intervention:
La psychomotricité s'est tout d'abord développée pour les enfants qui suivent une scolarité normale ou spécialisée. Elle s'est ensuite étendue au domaine de la petite enfance ainsi qu'à celui des adultes et des personnes âgées.
Ces champs d'application, entre autres, devraient connaître une plus grande extension ces prochaines années, comme c'est déjà le cas en France, en Italie ou en Allemagne.
La pratique institutionnelle (équipe psycho-pédagogique, équipe de soins, etc.) ou libérale du thérapeute en psychomotricité (psychomotriciens et psychomotriciennes) se situe au niveau de la prévention, de la consultation, de l'éducation, de la thérapie, de la rééducation, de l'intervention par relais et du conseil.
Dans le champ des mesures pédago-thérapeutiques et médicales, la psychomotricité s'adresse à des personnes dont l'histoire et les comportements psychomoteurs perturbés constituent un handicap personnel et social, une entrave à l'organisation de leur vie.
Ces perturbations peuvent être associées ou non à des atteintes génétiques, neurologiques, sensorielles, somatiques ou psychologiques.
Dans le cadre de la prévention médico-psycho-sociale, le thérapeute en psychomotricité (psychomotriciens et psychomotriciennes) peut notamment intervenir auprès de bébés ou d'enfants jeunes et de leur entourage (famille, crèche) pour soutenir le premier développement psychomoteur; il peut par ailleurs permettre le maintien en classe normale d'un enfant en difficulté scolaire. Chez la personne âgée, son intervention tend à favoriser l'autonomie et la mobilité psycho-corporelle.