Voir aussi l'excellent site http://www.valida.ch/francais/buts_mission.htm
VAP Validation des acquis professionnels ou VAE Validation des acquis
professionnels et de l’expérience
Actuellement la validation des acquis professionnels est un enjeu central en matière
de politique de formation des adultes. Elle fait l’objet de pratique et de lois dans
plusieurs pays. En Suisse, l’idée commence à prendre son essor. Les autorités
fédérales proposent d’intégrer le principe de la reconnaissance et validation des
acquis dans la nouvelle Loi sur la formation professionnelles qui devraient entrer en
vigueur en 2003. Le Conseil fédéral dans son Message mentionne que « les
nouvelles exigences posées par la formation professionnelle requièrent de nouvelles
méthodes d’examens. Les procédures de qualification devront tenir compte des
compétences professionnelles, sociales et méthodologiques ».
Cette validation consiste à faire reconnaître et à valoriser des formations antérieures
et des expériences professionnelles pour obtenir des équivalences tant pour obtenir
des diplômes que pour intégrer des cursus de formation en cours de route.
Qu'est-ce que la VAP ou VAE ?
La VAP, la validation des acquis professionnels ou validation des acquis par
expérience permet aux personnes qui n'ont pu acquérir un diplôme officiel au cours
de leur formation initiale, de se voir reconnaître leurs compétences actuelles quels
qu'en soient les modes d'acquisition. Elle s'inscrit donc dans un processus de
valorisation des individus et de formation tout au long de la vie.
La VAP permet de raccourcir des parcours de formation et/ou d'être dispensé de
certaines épreuves constitutives de diplômes. Pour les individus, les entreprises et
pour les financeurs de la formation professionnelle, la VAP permet de réaliser des
économies importantes de temps et d'argent.
En France, le projet de loi de modernisation sociale, actuellement en discussion au
parlement , a pour objectif de développer les dispositifs actuellement en place à tous
les titres et diplômes à finalité professionnelle et d'alléger les procédures existantes.
Depuis plusieurs années, différents textes sont applicables. Ils concernent les
diplômes relevant des ministères de l'Agriculture, de l'Education nationale et de la
jeunesse et des sports.
Pour en savoir plus sur le système français de VAP consultez
http://www.centre-inffo.fr/dos_003.html
Les étapes vers la validation des compétences
La reconnaissance personnelle des compétences,
Première étape la reconnaissance personnelle des compétences, qui est un
processus d’auto évaluation par lequel une personne reconnaît et se réapproprie ses
compétences personnelles et professionnelles. L’objectif est de lui permettre d’avoir
une meilleure image de soi, de réfléchir à de nouvelles pistes d’orientation et
d’élaborer un projet.
La reconnaissance institutionnelle des compétences
Deuxième étape : la reconnaissance institutionnelle des compétences, qui est un
processus d’évaluation par lequel une instance officielle atteste que la personne a
réellement fait preuve de compétences dans un ou plusieurs domaines précis. Cette
forme de reconnaissance atteste également que, pour évaluer ses compétences,
cette personne a suivi une procédure clairement définie.
La validation des compétences
Troisième étape : la validation des compétences qui est la procédure par laquelle
une instance neutre donne une valeur à des compétences en fonction de normes
d’exigences à remplir, de standards. Il s’agit d’un acte officiel établissant des
équivalences et des compétences issues de l’expérience et des exigences liées à
des diplômes. La validation des compétences est toujours liée à une certification.
Validation de l’expérience dans l’obtention d’un diplôme
Sources : OOFT, Genève newsletter no 5, 2ème année.
Le bilan de compétences
Plusieurs institutions publiques et privées pratiques le bilan de compétences. Il
permet à l’individu de faire le point sur ses acquis et expériences et permet de définir
ses compétences. La compétence peut se définir comme la capacité d’une personne
à mobiliser ses ressources (savoir-savoir-faire, savoir être) pour agir dans un
contexte donné ou dans une situation donnée.
En voici un exemple :
Le CEBIG - Centre de Bilan Genève - a été créé en 1993 pour faciliter la gestion des
compétences personnelles et professionnelles de toute personne, quels que soient
sa situation (en emploi ou sans emploi), son niveau de qualification ou encore sa
position dans l'entreprise. Quelques raisons d'entreprendre un bilan de compétences
! Définir et analyser un projet d'évolution professionnelle
! Faciliter votre mobilité professionnelle interne ou externe à votre entreprise
! Evaluer vos compétences clés et dégager des axes de développement
! Favoriser votre insertion professionnelle, par une mise en valeur de compétences
personnelles et professionnelles
! Faire attester de manière officielle vos acquis
! Obtenir des équivalences pour une formation ou un diplôme
! Elaborer un plan de formation
Pour en savoir plus consultez :
http://www.ge.ch/oofp/cadlie.htm
Situation à l’Université de Genève :
En plus de l’expérience pilote menée par la Faculté de psychologie et des sciences
de l’éducation (cf. Propositions d’élargissement d’un dispositif de validation des
acquis en Sciences de l’Education: Ollagnier E. red., FPSE, Université de Genève,
1999), un Rapport a été déposé en septembre 2001 auprès du Rectorat sur la
question de l’établissement d’une politique universitaire en matière de Validation des
Acquis.
Ce rapport résulte d’un mandat donné par la Commission de l’Enseignement
(présidée par le Vice-recteur J. Kellerhals) au Professeur Guy Jobert (FPSE). Un
groupe de travail s’est constitué autours du mandataire.
Ce groupe est constitué de :
Mme S. de Jonckerre (conseillère aux études - FPSE)
Mme E. Ollagnier (MER - FPSE)
M. S. Jacquemet (Service de la formation continue du Rectorat)
M. Ph. Perrenoud (professeur ordinaire - FPSE)
Mme I. Fristalon (assistante temporaire)
Ce rapport sera prochainement accessible sur ce site
Références bibliographiques
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VII. Paris 1987
Aubret J. Pratiques de formation, Reconnaissance et validation des acquis : le
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Aubret J., Gibert P. Reconnaissance et validation des acquis. PUF, Que Sais-je ?.
Paris, 1994
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professionnelles: Institut international de planification de l’éducation,
UNESCO, Paris 1997
BonamiJ-F. Valider des acquis professionnels. Col. Développement et Emploi. Editions
d’Organisation. Paris 2000
Bourgeois E, Duke Ch., Guyot J-L, Merril B. The adult university. Open University Press.
Buckingham, 1999
Centre INFFO. Reconnaissance et validation des acquis. Nombreux exemples voir Site
Internet : http://www.centre-inffo.fr/dos_003.html
Charraud A-M. Le diplôme du vécu, in « Femmes, hommes, construire l’égalité »,
Pour No. 168, GREP Paris 2000
Clot Y., Ballouard Ch., Werthe Ch. La validation des acquis professionnels : nature
des connaissances et développement Paris : Ministère de l'Education, janvier 1999, 58
p. (Coll. CPC Documents)
Colardyn D. La gestion des compétences : perspectives internationales Paris :
PUF, Août 1996
Conseil Supérieur de l’Education du Québec. Avis sur la reconnaissance et la
validation des acquis. Site Internet : http ://www.cse gouv.qc.ca/f/pub/avis/avis.htm
Davies P., Feutrie M. The accreditation of prior learning : from minority concern to
majority interest. 18th EUCEN Conference.Joensuu, Finland, 1999
Farzad M., Paivandi s. Reconnaissance et Validation des acquis en formation. Col.
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Layte M., Ravet S. Valider les compétences avec les NVQs. Demos, Paris 1998
Leclerc G. Principes et concepts clés de la reconnaissance des acquis
extrascolaires, in Education permanente, No 83-84. Paris, 1996
Liétard B. La reconnaisance des acquis, un nouvel espace de formation ? Chap. 23 in
Traité des Sciences et des techniques de la formation, sous la direction de Ph. Carré et P.
Caspar : Dunod. Paris, 1999
Pineau G., Liétard B., Chaput M. Reconnaître les acquis: démarches
d’exploration personnalisée, L’Harmattan, Paris 1997
Rope F. La validation des acquis professionnels: entre expérience,
compétences et diplômes, in Dolz J., Ollagnier E.: L’énigme de la compétence en
éducation, série Raisons Educatives, De Boeck, Bruxelles 1999
M. Sansregret. La reconnaissance des acquis. Col. Principes. Editions Hurtubise.
Montréal, 1998
Numéros thématiques de revues:
Éducation Permanente. Reconnaître et valider les compétences. No 98 / 4. Revue
Suisse pour l’Education des adultes. Berne, 1998
Éducations, Revue de diffusion des savoirs en éducation. La validation des acquis
professionnels. No 18-19. Ed. De Boeck Université. Louvain-la-Neuve, 1999
Rapports:
La validation des acquis professionnels: nature des connaissances et
développement: Clot Y., Ballouard Ch., Werthe Ch. CPC Documents No. 99/4,
Ministère de l’Education Nationale, Paris 1999
La validation des acquis en France et en Europe: séminaire européen, Université
Pierre Mendes France, Grenoble 2000
Validation des acquis professionnels en IUT: Filloque J-M., Glavany-Godet I.
Université de Bretagne occidentale, Brest 1997
Propositions d’élargissement d’un dispositif de validation des acquis en
Sciences de l’Education: Ollagnier E. red., FPSE, Université de Genève, 1999
Un exemple de ce travail de validation d'acquis
Bonjour,
Je vous autorise à diffuser mon témoignage, je suis persuadée que mon expérience peut enrichir les personnes qui en ont besoin. J'espère avoir été claire et précise quant au cheminement parcouru. Il se pourrait que je sois au début d'une longue liste de professions susceptibles d'être valorisées de cette façon, tout comme les professions de la vente, les professions manuelles ou ouvrières...
Le coût de cette formation reste vague aussi. Et qui prend en charge ce coût?
Le candidat, la commune, le Canton, la Confédération? Vers qui se tourner pour obtenir une participation financière?
Juste une précision encore : je n'ai rien demandé, c'est l'État du Valais qui a mentionné que mon diplôme n'était plus reconnu, (alors qu'il l'était depuis 1990, date d'ouverture de la structure), et que si je ne faisais pas cette validation d'acquis, je ne serais plus autorisée à fonctionner au cœur de la garderie, qu'on mettrait quelqu'un d'autre à ma place, alors que c'est moi qui ait créer cette structure). D'où le sentiment de révolte engendré.
Mais je l'ai fait, je suis allée au bout de toutes les démarches demandées. J'ai entendu également le fait suivant : "c'est pour éviter que tout soit fait et n'importe comment". Je n'ai jamais eu le sentiment de faire les choses n'importe comment ; au contraire, ce serait d'en faire trop. Maintenant, je me suis calmée, dans le sens, où j'apprends à avoir du recul par rapport aux situations rencontrées, par des rencontres et des demandes spécifiques avec le nouveau président de la commune...
La réalité à présent est que, de plus en plus de familles ont le besoin d'obtenir une ou plusieurs places en crèche-garderie et que le nombre de places disponibles n'y répond pas. D'où le fait d'uniformiser tous les postes de directrices de structures sur le même plan et ainsi d'augmenter le nombre de structure et le nombre de places disponibles.
Voilà pour les dernières précisions, je suis volontiers à votre disposition pour d'éventuelles questions.
Bien sincèrement,
Bonsoir,
suite à votre message et concernant la validation d'acquis, secteur éducation de la petite enfance, cette formation s'est passée en plusieurs phases, à savoir ;
- Suite à un contrôle, de la part de l'Office Cantonal des Mineurs, en mars 2004, concernant ma propre structure accueillant des enfants de 2 à 6 ans, j'ai été informée que ma formation française, sanctionnée par un Brevet d'Enseignement Professionnel, préparatoire aux carrières sanitaires et sociales, avec l'option sociale, n'était plus aux normes de l'État du Valais, (il était recommandé la vadidation d'acquis, c'est quoi ça?) et ceci après 14 ans de fonctionnement en tant que responsable au cœur de la garderie. C'est aussi pour que toutes les structures d'accueil soient sur le même pied d'égalité.
- Contacts, et diverses rencontres avec un conseiller du CIO, ainsi qu'avec les responsables d'institutions et associations de professionnelles de la petite enfance,
- Séances d'informations au cœur d'une institution communale, avec des échanges auprès de professionnelles diplômées et, ou en formation,
- Établissement de toutes les compétences, (si ça vous intéresse, je peux vous envoyer le document auquel il est possible de se référer pour l' établissement d'un(e) futur(e) candidat(e) à la validation d'acquis,
- Étude de cas de visu et par écrit, d'un enfant fréquentant la structure, et présentant des troubles du comportement,
- Approfondissement des connaissances de base d'informatique, recherches grâce à divers supports, (internet, bibliothéques des HES),
- Rédaction d'informations et de comptes-rendus, de bilans,
- Évaluation pendant un entretien d'une durée d'une heure et demie, où toutes les notions sont évaluées les unes après les autres, et où les experts notent d'une croix correspondant à leur appréciation (très bien, bien, satisfaisant). Il n'y a pas de point négatif.
Après plus d'un mois suivant cet examen, il me reste encore plusieurs questions auxquelles je ne trouve pas de réponse. Je sais que c'est nouveau, et qu'il reste des points à éclaircir. Les différentes personnes rencontrées ne se prononcent pas non plus ou restent vagues.
Pour ma part, j'ai effectué tout ce que l'on m'a demandé, bien qu'au début, ce fut un peu la révolution, mais je ne regrette rien, je me sens fière d'être arrivée jusqu'au bout. Je crois qu'il n'y a pas d'âge pour apprendre. Je pourrais même encourager toutes les personnes comme moi à faire cette validation d'acquis, secteur petite enfance. Je suis sortie de mon cocon, j'ai rencontrée des gens très intéressants, j'ai progressé à une vitesse grand V, et tout ça en six mois, car les démarches ont commencé en août 2004 et fini fin février2005.
Pour le salaire, je posséde l'échelle de l'État du Valais, mais le problème, c'est où se situer par rapport aux années d'expérience, aux responsabilités et difficultés rencontrées et surtout pour le titre obtenu.
De plus, je crois qu'il n'existe pas de conventions collectives pour le secteur de la petite enfance en Valais. Tout reste à faire...
Merci pour votre écoute, meilleures salutations,