Dernière mise à jour : lundi 28 juin 2004
Le gouvernement à l'écoute des adolescents
Parmi les mesures attendues : l'ouverture de « maisons de l'adolescent » dans chaque département Des aides aux entreprises qui embauchent
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Place aux ados ! C'est le mot d'ordre de la Conférence de la famille, qui se tient demain à Matignon. Autant l'an dernier, les mesures avaient concerné les parents et les tout-petits, autant cette année, le gouvernement a décidé de choyer les 11-17 ans. Ils sont en effet nombreux (5,4 millions) et, bien que généralement en bonne santé (lire ci-dessous), vivent à un âge où il peut être bon de se sentir aidé.
Reste à savoir comment. C'est ce que vont décider, d'un commun accord, Jean-Pierre Raffarin, la ministre de la Famille Marie-Josée Roig et les représentants des partenaires sociaux et du mouvement familial.
Ils s'appuieront pour cela sur les travaux et les propositions de trois groupes de travail (loisirs, projet et santé des adolescents) installés en novembre par le prédécesseur de Mme Roig, Christian Jacob.
En matière de santé, le gouvernement pourrait proposer de généraliser les « maisons de l'adolescent », c'est-à-dire un lieu d'écoute, en ville ou à l'hôpital, pour des jeunes en difficulté psychique, familiale ou scolaire, comme cela se pratique au Havre depuis 1999. C'est le souhait personnel de Jacques Chirac.
Un deuxième groupe de réflexion, sous la présidence de l'ex-ministre Gérard Longuet, a proposé de « donner accès à tous les adolescents à des stages de qualité » (pour les 13-18 ans) et de « faciliter l'accès des seize ans et plus à des emplois temporaires pendant les congés scolaires ». Dans les deux cas, les entreprises d'accueil bénéficieraient de crédits d'impôt ou de réductions de cotisations sociales.
Ce groupe propose aussi de « solenniser la remise de la carte électorale » et d'étendre aux mineurs le droit d'association - actuellement, un mineur n'a pas le droit de présider une association.
Enfin, le groupe « adolescence, famille et loisirs » avance des mesures aussi générales qu'« éduquer les jeunes aux médias », « favoriser la mobilité des jeunes en milieu rural », ou « verser une aide financière à chaque jeune de 11-18 ans qui souhaite effectuer un séjour dans un pays européen ».