Quel contraste entre la Suisse qui resserre son budget en faveur des personnes handicapées et la Suède où dévoile son nouveau modèle d’intervention. Depuis une dizaine d’années, elle suit une politique d’intégration et d’ouverture.
Habitant leur propre logement, sortant des institutions quelques 12000 handicapés sont ainsi devenu leur propre patron, libre d’engager jusqu’à quatre assistants pour les aider dans leur vie quotidienne.
Ce programme a un prix 375 000 par personne, 4,5 milliards de francs suisse par an.
A la charge pour une moitié aux communes et pour moitié à l’état. De plus à Stockholm, au sein d’un des trois grands instituts du handicap existant en Europe, 90 collaborateurs rivalisent d’ingéniosité pour développer des outils assurant précisément l’indépendance de l’invalide :
Système d’alarme, ordinateur toujours adapté aux besoins et une demi-douzaine de télécommandes pour connaître l’heure, allumer la lumière ou baisser les stores. Le handicapé ne mendie rien. Il a droit ici à son budget d’environs 50 000 pour s’équiper.
Voilà un exemple pour nous et qui dois nous interroger sur nos objectifs dans la prise des personnes handicapées dans notre société.
Pierre-Alain Luthi