Un ancien raconte à ses enfants que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent une bataille sans merci.
Le premier loup est celui de la sagesse, de la bonté de la bienveillance et du pardon.
Le second loup est celui de la haine, de la violence, de la jalousie et de la fermeture sur soi.
Et dans ce combat sans merci quel loup sort gagnant demande les enfants ?
Celui que l'on nourrit répond le grand-père...
Cette métaphore que l'on retrouve sous différentes formes, celle de l'arbre que l'on arrose, du loup, du tigre. Finalement nous parle toujours de cette opposition manichéenne entre le bien et le mal, le blanc et le noir. Aujourd'hui pourtant dépassant nos origines nous commençons de plus en plus à penser en nuances et médiation. À l'ère de la communication, si nous pensons uniquement l'éducation en termes d'opposition et d'affrontement entre des visions opposées.
Affrontement entre les modèles scolaires, entre les références éducatives, entre la médecine naturelle et la médecine allopathique... notre avenir sera compliqué.
D'où l'importance de comprendre que le loup haineux ne doit pas mourir, car nous mourrions avec... il s'agit de prendre avec nous chacun et même les plus violents afin de construire une société de la tolérance et du pardon.
Cette métaphore du loup contient en elle –même au-delà de son apparente sagesse un risque d’exclusion. Il suffirait qu’un des deux loups aie une couleurs un peu différentes … L’humanité nécessite d’accueillir à table tout les loups.
Pierre-Alain Luthi