Vivent les nouveaux projets, prenons des virages calculés (bis)
Participer régulièrement, comme je puis souvent le faire, aux sessions de formation d’Améthyste est un grand privilège. C’est en effet l’occasion de suivre l’évolution des connaissances et des pratiques, de se laisser entraîner par des formateurs compétents et dynamiques, tout en écoutant ce que disent les professionnels de leur situation auprès des personnes accompagnées, de leurs préoccupations et de leurs soucis, de leurs souhaits enfin.
Suivre également un certain nombre d’étudiants en supervision ou en analyse de pratique, en accompagner d’autres dans la préparation de leurs travaux de mémoire, rencontrer enfin des jeunes – parfois des moins jeunes – en recherche d’orientation ou de réorientation, tout cela donne des indications précieuses quant aux intérêts et aux engagements d’une nouvelle génération de professionnels.
Le contexte général dans lequel sont proposées actuellement les offres de formation continue est en profonde mutation. On peut aujourd’hui se réjouir de la mise sur pied par les HES du certificat « connaître et accompagner », qui offre une spécialisation dans le domaine du handicap. Il faut ici rendre hommage à Georges Rochat et à son école qui, de tout temps, ont pris en compte, dans le champ de la formation de base, les préoccupations des professionnels oeuvrant auprès de personnes vivant avec un handicap. Constater qu’aujourd’hui cette attention s’étend à la formation continue des mêmes professionnels, je le ressens comme une reconnaissance pour le travail jusqu’ici solitaire d’Améthyste dans les champs de la déficience intellectuelle et de l’autisme, qui sont si chers et si importants à mes yeux. Je me réjouis que nous puissions tirer à la même corde : l’amélioration de la qualité de vie des personnes concernées par ces handicaps et celle de leur entourage au travers du perfectionnement des professionnels qui ont choisi de s'
mettre à leur service.
« Small is beautifull » disent les anglophones... Et c’est bien vrai que la petite taille d’Améthyste favorise des rapports de proximité facilitant les ajustements nécessaires. Le programme que vous avez sous les yeux en est la démonstration.
Ces dernières années, l’offre d’Améthyste s’est élargie, en particulier dans les domaines de l’éthique appliquée, du travail en équipe et de la responsabilité des cadres. La formule « séminaire » est particulièrement intéressante car elle permet un travail en profondeur avec un petit nombre de participants.
Je suis particulièrement reconnaissante au Dr Michel Lemay qui nous consacre à nouveau une semaine en fin d’année ; ses grandes compétences, tant en éducation spécialisée qu’en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, attirent des professionnels issus de milieux de travail différents.
Une nouvelle formule de perfectionnement est offerte dès cet automne, les « journées B, A, Ba » : cherchez-les, participez et critiquez… Quant à l’Académie romande de coaching, créée à l’initiative de Jacques Dekoninck, elle se porte bien : la volée 2003-2004 arrive au terme du premier cycle au début de septembre prochain ; une nouvelle formation débutera en l’automne 2004, traduisant ce qui reste une volonté d’Améthyste : intégrer références théoriques et diversité des pratiques.
Au plaisir de vous rencontrer bientôt !
Christiane Besson
Conte soufi...
proposé par Jacques Dekoninck
...et permettant d’amorcer une réflexion à plusieurs niveaux… Jacques en a le secret, avec celui d’entraîner à sa suite, d’une session à l’autre, les participants au cycle de coaching. Nous disposons donc aujourd’hui d’une petite collection de métaphores, dont voici un échantillon dédié aux lecteurs de ce script.
Il était une fois, un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen Orient. Un jeune homme s’approcha et lui demanda « Je ne suis jamais venu ici, comment sont les gens qui vivent dans une ville ? » Le vieil homme lui répondit par une question : « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » — « Egoïstes et méchants... C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir » dit le jeune homme. Et le vieillard de répondre : « Tu trouveras les mêmes gens ici ».
Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question. « Je viens d’arriver dans la région, comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? » — « Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » — « Ils étaient bons et accueillants, honnêtes, j’y avais de bons amis, j’ai eu beaucoup de mal à la quitter », répondit le jeune homme. « Tu trouveras les mêmes ici » répondit le vieil homme.
Un marchand qui faisait boire ses chameaux à côté avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme s’éloigna, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche : « Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ? » — « Mon fils, dit le vieil homme, celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres. Chacun porte son univers dans son cœur ».