Sciences de la vie
Comment se séparer de sa mère sans douleur
Les chercheurs ont commencé par arracher les mères à leurs petits. Quelques minutes plus tard ils ont placés ces souriceaux dans un endroit nouveau. Les rejetons normaux ont hurlé. Les souriceaux mutants ont à peine râlé. En revanche ils ont aussi mal supporté le froid que les autres et ont eu autant peur face à un mâle menaçant.
C’est bien la relation à la mère qui est affectée par ce manque de récepteurs opioïdes, expliquent les chercheurs dans la revue Science publiée aujourd’hui. Lorsque les petits étaient libres de retourner dans leur nid avec leur mère, seul un tiers des souris mutantes a rejoint son foyer –contre 100% pour les autres.
Les récepteurs opioïdes pourraient être impliqués dans certains troubles marqués par une difficulté à lier des relations avec autrui, comme l’autisme, suggèrent D’Amato (CNR, Rome) et ses collègues français (CNRS/Inserm).
C.D.
(25/06/04)