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"Coaching et secte" : pour cet éditorial publié au mois de mai 2005, le site Cadremploi a choisi de faire un "titre fort". Mais ce titre n'est pas sur vendeur, puisque l'article en question fait référence au dernier rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui pointe du doigt les "pseudo-stages de développement personnel". L'UNADFI, association spécialisée dans l'information sur les sectes, la prévention et l'aide aux victimes, accuse également de son côté et rassemble, sur une page de son site, plusieurs articles de presse sur certaines dérives sectaires du coaching. Le secteur manque de réglementation : pas de définition précise de la profession, pas d'ordre comme chez les médecins ou les avocats, pas de formation obligatoire ni de statistiques officielles sur le nombre de praticiens en France (2 000 selon la Société française de coaching). Les cabinets prolifèrent. Les spécialités aussi : business coaching, développement personnel, coaching en amincissement ou même, en technique vocale... Mais comment vérifier le sérieux d'un coach ? Pour prouver sa respectabilité, la profession a commencé à se doter de codes et de chartes éthiques - aux termes plus ou moins vagues. La Société française de coaching explique son objectif sur la page d'accueil de son site : "La Société française de coaching a comme objectifs de donner une définition rigoureuse au métier du coaching, de faire connaître et promouvoir ce nouveau métier, ses méthodes et ses pratiques, d'en définir et d'en faire vivre le cadre déontologique". Le code de déontologie de l'organisation, que ses membres s'engagent à respecter, est téléchargeable sur le site. Premier article : "Le coach s'autorise en conscience à exercer cette fonction à partir de sa formation, de son expérience et de sa supervision initiale". Secret professionnel et interdiction de "tout abus de confiance" viennent compléter la charte. Le cabinet Coaching éthique s'est, quant à lui, fait une spécialité du respect de la déontologie. Parmi ses principes : "le refus de toute manipulation et de toute influence". La société se targue d'être "le premier et le seul cabinet de coaching à mettre en ligne sur Internet, par un souci de transparence envers ses clients potentiels, ses modèles de contrats de coaching". Sur ces contrats, il est précisé que le coach "ne réalise ni psychothérapie ni accompagnement spirituel" et "respecte la déontologie de la Fédération internationale des coaches". Sur le site de cette dernière, les rubriques "Ethique" sont très détaillées. L'organisation se veut en effet "leader dans le développement et la définition d'une philosophie du coaching et d'une série de standards éthiques que ses membres promettent de respecter". A l'échelle européenne aussi, la profession s'organise pour donner des gages de sérieux. L'Association européenne de coaching publie sur son site sa propre charte, qui inclut le respect du secret professionnel, de la personne, l'indépendance et l'interdiction de tout abus de pouvoir. Bien qu'imprécis et souvent brefs, ces règlements constituent un début de réponse aux soupçons portés sur la profession. Mais sans cadre plus strict, le coaching pourra-t-il vraiment éviter les dérives ? Sur le site de Mediat-Coaching, qui se veut le "portail des professionnels du coaching" et propose des formations de coach (en vingt-huit jours !), aucune mention n'est faite à une quelconque charte. Et sur l'annuaire des coaches du site Coaching avenue, la plupart des fiches descriptives mentionnent : "charte déontologie personnelle annexée au contrat"... Sites visités entre les 21 et 23 novembre 2005. |
Le coaching c'est du sérieux ?
Télé-coaching : efficacité prouvée ?
Dernière diffusion le 27 novembre 2005 sur TV 5
Invités : Gishlaine Hadjian, Patrick Meney, Christian Spitz
Posté par : Luthi Pierre-Alain le :
Formation Coaching Atelier | Site web :