29.03.2005 - 12:35 heure, Discours Suisse [Dossier de presse]
De Lorenzo Pusterla, ats
Zurich (ats/ots) - Le chômage concerne de plus en plus les jeunes
en Suisse alémanique. Depuis la fin des années 90, les taux se
rapprochent des chiffres enregistrés en Suisse latine. Au point que
l'emploi des jeunes est devenu une des priorités de l'agenda
politique national.
Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco), 28 310 jeunes de
15 à 24 ans figuraient au registre des bureaux de placement en 2004.
Cela équivaut à un taux de 5,1 %, un chiffre bien supérieur aux 3,9 %
de la tranche d'âge des 25 à 49 ans.
Le fossé se comble
Outre-Sarine, le taux des jeunes sans emploi a atteint un pic en
janvier 2004 avec 5,4 %, contre 1,4 % en 2001. Si dans les années 90,
les valeurs de la Suisse romande et de la Suisse italienne
dépassaient de 5 points ceux des cantons germanophones, le fossé
s'est comblé depuis 1997. Aujourd'hui, la différence n'excède pas le
point de pourcentage.
La situation actuelle n'est pas nouvelle en soi, affirme Hermann
Engler, chef de l'Office de l'économie et de l'emploi du canton
d'Argovie. D'autres phases conjoncturelles négatives, comme par
exemple en 1997, avaient vu le chômage des jeunes atteindre des
niveaux préoccupants, ce qui avait poussé les décideurs à élaborer
des programmes d'insertion professionnelle. La conjoncture s'était
cependant améliorée avant leur application.
Collaboration accrue
Aujourd'hui, plusieurs faits sont nouveaux. La collaboration entre
les départements concernés par l'emploi des jeunes est plus étroite,
tout comme celle instaurée entre les cantons. Le débat s'est élargi à
la formation professionnelle. L'enjeu consiste à mieux faire
correspondre l'offre et la demande de postes d'apprentissage.
En Argovie, les projets mis en place aspirent à une meilleure
coordination de l'action des instances responsables de l'insertion
professionnelle. A l'instar des autres cantons, la nouvelle année
scolaire verra le lancement de programmes de médiation ayant pour but
de favoriser la recherche de postes d'apprentissage et de stages,
ainsi que la mise sur pied de semestres de motivation pour les élèves
en fin de scolarité obligatoire.
"Mentoring" et "coaching"
Les projets les plus prometteurs sont le "mentoring" et le "job
coaching". Le premier consiste à trouver une personne prête à
accompagner et conseiller un jeune avant et pendant son
apprentissage. Le second implique l'accompagnement des jeunes
lorsqu'ils font leurs premiers pas sur le marché du travail. Les
mentors peuvent être des retraités ayant des contacts dans le monde
professionnel.
Des dispositions spéciales ont été mises en place pour les jeunes
d'origine étrangère, qui courent deux fois plus de risques que les
jeunes Suisses de se retrouver sans emploi à l'issue de leur
scolarité. A Zurich, Caritas gère depuis deux ans un programme de
"mentoring" réservé aux jeunes immigrés.
Chaque année, 50 jeunes femmes étrangères en dernière année de
scolarité obligatoire bénéficient de l'appui d'une tutrice. Toutes
les participantes ont trouvé une solution. Deux tiers d'entre elles
suivent un apprentissage ou un stage. Le tiers restant poursuit une
formation scolaire, précise Susanne Odermatt, la responsable du
projet.
Rendus possibles par le second décret fédéral sur les postes
d'apprentissage, d'autres programmes de "mentoring" et de "job
coaching" ont vu le jour dans les cantons de Berne et de Bâle.
"Dommage qu'à ces occasions, on ne puisse pas être confronté aux
expériences faites dans les autres régions linguistiques", regrette
Mme Odermatt.
Test en ligne
D'autres propositions sont en voie de réalisation. L'une vise à
uniformiser les compétences requises pour les jeunes en fin de
scolarité obligatoire. Actuellement, les entreprises qui forment les
apprentis ne se fient pas aux notes et aux évaluations scolaires,
mais organisent leurs propres tests d'aptitudes.
Le département de l'éducation du canton de St-Gall a élaboré un
projet d'évaluation en ligne. Sur le site www.stellwerk-check.ch, les
jeunes arrivant à la fin de leur 8e année scolaire ont la possibilité
de mettre leurs compétences à l'épreuve dans les matières principales
ainsi que pour la résolution de problèmes interdisciplinaires.
L'idée est de donner aux jeunes et aux enseignants un instrument
utile pour corriger durant la dernière année scolaire les carences
observées pour qui veut se diriger vers une filière professionnelle
donnée. Disponible au printemps 2006 pour toutes les classes de 8e du
canton, le projet sera expérimenté dès cet été dans des classes
pilotes du canton de Zurich.
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