Qui n'a pas entendu une anecdote surprenante à propos d'un animal? Le chien d'une telle a sauvé son enfant de la noyade. Un collègue grincheux est aux oiseaux depuis qu'il a adopté une perruche. Nos chers compagnons ont aussi la faculté de soigner nombre de maux que l'homme n'arrive pas à guérir.
Par Émilie Boisvert
La plupart des gens cohabitant avec des animaux vous diront que les bienfaits qu'ils leur procurent sont nombreux. Pas étonnant que la zoothérapie soit de plus en plus reconnue et utilisée auprès de patients atteints de maladies ou de syndromes divers, en complément aux traitements traditionnels.
Mais qu'est-ce que la zoothérapie? Une approche où l'animal agit comme partenaire du thérapeute et «facilitateur relationnel». Car en présence d'un animal, une personne ne se sent pas jugée sur son aspect physique, son passé ou son état psychologique. Elle abandonne ainsi plus facilement ses défenses. Grâce à ce détachement, le zoothérapeute peut établir plus aisément une relation avec son patient et l'aider à cheminer en analysant son rapport à l'animal.
La zoothérapie auprès des autistes
En intervention auprès de personnes atteintes d'autisme, le zoothérapeute décrypte le comportement de l'animal, qu'il se doit de bien connaître, pour tester l'intensité de la présence de l'autiste. Auprès de ces patients, on vise particulièrement à améliorer l'aspect relationnel en donnant des outils de communication et en travaillant à maintenir ceux déjà en place. Certaines personnes atteintes profondément conserveront en mémoire le vécu et les expériences de la thérapie. De plus, elles pourront peut-être acquérir quelques réflexes de communication. D'autres patients réussiront à prendre conscience de leur fonctionnement relationnel et cela permettra l'apprentissage de certains comportements et aptitudes.
L'hyperactivité et la zoothérapie
Pour traiter l'hyperactivité, on s'emploie à tempérer les comportements impulsifs du patient en lui permettant de canaliser ses pensées. Concrètement, on pourrait pratiquer l'exercice suivant lors d'une intervention: on demande à l'enfant de faire asseoir un chien dans un cerceau en ayant préalablement choisi un chien qui n'écoutera pas trop facilement. Évidemment, il n'est pas permis de forcer le chien à s'asseoir dans le cerceau en utilisant la force physique. On valorise aussi auprès de l'enfant le contrôle de son corps et de ses gestes afin de favoriser une communication fonctionnelle avec le chien. Si l'enfant fait des gestes brusques, crie, court et s'esclaffe, la communication entre ce dernier et le chien ne sera pas efficace, voire inexistante. Enfin, lorsque le chien est assis sagement dans le cerceau, on change l'exercice pour le rendre plus long ou plus complexe.
Chez les enfants hyperactifs, les résultats de la zoothérapie varieront en fonction de la gravité de l'affection. Il faut mentionner que la zoothérapie devrait faire partie d'un ensemble de mesures favorisant l'amélioration de l'état de l'enfant.