La crise de l'adolescence, source de préoccupation des parents
La crise de l'adolescence, source de préoccupation des parents
03.12.2005 | 12h49
Ni laxisme ni raideur, préconisent les spécialistes
Article à découvrir sur
http://www.lematin.ma/journal/article.asp?id=soc&ida=54960
«Purgatoire de la jeunesse et seconde naissance» selon Françoise Dolto, l'adolescence est une période souvent troublée où les conflits ne sont pas rares entre le jeune et ses parents. Il est d'autant plus important de construire avec son enfant une relation de confiance, meilleur rempart contre les maux qui le guettent, et notamment la démotivation scolaire.
L'entrée dans l'adolescence marque, dans la relation parents-enfants, un virage qui peut parfois s'avérer délicat à négocier. Quel parent d'adolescent ne s'est pas senti, un jour ou l'autre, désemparé et impuissant face au comportement de son enfant devenu imprévisible, voire indéchiffrable ? Plus facilement irascible et agressif, ou au contraire taciturne et renfermé, le jeune peut en effet devenir une véritable énigme pour son entourage.
Quand le malaise atteint la vie scolaire, que l'enfant manifeste un désintérêt croissant vis-à-vis de ses études, les parents ont du mal à trouver le ton qui convient, les arguments qui portent pour redonner au jeune la foi qui lui manque et l'envie de s'accrocher.
La peur de l'échec
Pourtant, même si l'adolescent exprime, parfois avec vigueur, son désir d'autonomie et d'indépendance, «c'est bien avec l'adolescence que le mot de "métier" de parents prend tout son sens. C'est dans cette phase de transition que les enfants d'hier ont le plus besoin de leurs parents», soulignent les auteurs d'un petit guide pratique Ados, comment les motiver. Confronté à des modifications physiques importantes, contraint à des choix souvent décisifs pour son avenir, l'adolescent, qui s'interroge sur ses capacités à s'intégrer dans le monde adulte, a plus que jamais besoin d'être rassuré.
Pour cela, il importe plus que tout de porter sur lui un regard confiant. Car, «pour qu'un enfant démotivé croie en sa capacité à réussir, il doit sentir que ses parents et son entourage y croient eux-mêmes». Attention alors aux jugements définitifs qui rabaissent, du style «tu es tellement fainéant, mon pauvre enfant, tu n'y arriveras jamais», aux critiques en public qui humilient, aux comparaisons qui démotivent comme «prends donc exemple sur ton frère, il est si bon élève, lui !» Sans oublier que certains gestes, comme un haussement d'épaule ou un soupir, certaines attitudes ou regards peuvent parfois être plus blessants qu'aucun mot.
Alors que les parents ont très souvent tendance à se poser en juges de leurs enfants qui seraient «bons» ou «mauvais» en classe, «adroits» ou «maladroits» dans telle ou telle activité, «serviables» ou «désagréables», les auteurs conseillent plutôt de s'en faire les supporters. Soutenir son enfant, un peu comme les passionnés de football soutiennent leur équipe, et lui démontrer que, malgré ses défaillances, ses proches seront toujours avec lui, et non contre lui, prêts à l'aider à surmonter les obstacles et convaincus de sa capacité à réussir.
Car, derrière le désintérêt apparent que manifeste un jeune à l'égard de sa scolarité ou d'une discipline se cache en fait très souvent sa peur de l'échec. Une peur qu'il n'avoue pas, bien sûr, préférant justifier son attitude par des explications telles que «le collège ne m'intéresse pas», «les études, c'est pas fait pour moi», «de toutes manières, je ne suis pas doué en math» ou encore « le prof est nul» ! Une peur que ses parents peuvent l'aider à vaincre en dédramatisant l'échec, en le présentant comme une simple étape dans son parcours, en rien définitive. Et en rappelant que c'est grâce à ses erreurs que l'on apprend.
Le rôle des parents
Ainsi, face aux mauvais résultats, plutôt que de céder à la colère, il est de loin préférable de procéder à une analyse objective avec l'enfant : quelles erreurs a-t-il commises, comment les explique-t-il, que lui faudrait-il faire pour réussir ? Un dialogue qui permet de redonner confiance au jeune en lui faisant comprendre que ce ne sont pas ses capacités qui sont en cause, mais tout simplement ses méthodes de travail. Il devient alors possible, sans que le jeune se sente personnellement attaqué, de l'inciter à travailler plus efficacement, et pas forcément davantage en terme de temps, et de fixer avec lui des objectifs réalisables, sans lui demander de rejoindre la tête de classe s'il est en queue de classement.
Car ce qui importe surtout, c'est de lui faire comprendre que, plus que son classement scolaire, c'est son bonheur qui intéresse ses parents.
Si « une certaine tolérance évitant le dirigisme» est nécessaire face au comportement de l'adolescent révolté, les parents ne doivent cependant pas hésiter, conseille les psychiatres, à rappeler, aussi souvent que nécessaire, les règles à respecter. «Mets ton casque ou tu ne prends pas ta moto !», «Ne rentre pas après telle heure ce soir»… Car même mal accueilli sur le moment, ce type de remarques rassure en fait l'adolescent sur l'attachement de ses parents à son égard, alors qu'à l'inverse, le laisser faire («Fais comme tu veux, ça te regarde !») est souvent interprété par le jeune comme de l'indifférence ou du rejet. Avec le danger que certains ados ne ressentent alors « l'obligation de chercher toujours plus loin leurs limites et celles de leur entourage».
D'autant, indique le psychiatre français spécialiste de l'adolescence, Xavier Pommereau, que l'adolescent éprouvant des difficultés pour s'exprimer avec des mots, c'est souvent avec des actes qu'il le fait. Débordé par ses émotions ou éprouvant un profond mal-être, il peut alors être amené à des conduites de rupture dont " la précocité, la répétition et l'ampleur doivent inquiéter, écrit le spécialiste dans l'ouvrage qu'il consacre à « L'adolescent suicidaire», car elles signalent une souffrance qui ne peut être dite autrement. Ces comportements, qui peuvent aller de la simple rupture brutale d'une discussion familiale en plein milieu d'un repas, en passant par le rejet scolaire ou la fugue, jusqu'à la tentative de suicide, ne doivent en tout cas jamais être banalisés, quelles que soient leur forme et leurs conséquences immédiates.
L'adolescent en crise a en effet besoin d'aide pour sortir de l'impasse dans laquelle il se trouve, estime le psychiatre qui indique que, même si « sa demande est rarement manifeste, elle est pourtant exprimée sous diverses formes qui doivent impérativement être décodées». Des plaintes répétées concernant des maux de tête ou de ventre, des allergies ou des problèmes d'insomnie, des idées noires et des propos négatifs fréquents, des troubles alimentaires, des ivresses réitérées, un absentéisme scolaire ou une rupture brutale des relations amicales et un isolement délibéré, sont des signaux d'alarme à prendre d'autant plus au sérieux qu'ils sont cumulés.
Si les parents sont souvent décontenancés par le comportement adolescent, plus que jamais, estime Xavier Pommereau, il importe qu'ils jouent pleinement leur rôle et notamment qu'ils offrent au jeune les repères dont il a besoin pour se structurer. Eviter les désaccords et les conflits n'est pas une bonne chose : mieux vaut de franches explications où chacun peut s'exprimer que des silences et des non-dits qui entretiennent les tensions, avec le risque de voir ces dernières «resurgir là où on ne les attend pas ou dans des domaines qui les rendent dangereuses, voire déviantes». La recherche d'une fausse complicité, d'une relation de copinage qui gomme les différences d'âge et de statuts est tout aussi néfaste qu'un autoritarisme intransigeant.
La qualité du dialogue, l'authenticité et la confiance sont donc des ingrédients indispensables à la réussite de la relation avec l'adolescent, «en sachant que cette dernière doit être l'objet de réajustements continuels». Trouver la bonne distance, se montrer «vigilant sans être encombrant, présent sans être permanent» n'est cependant pas toujours chose aisée et quand la difficulté est trop grande, les parents ne doivent pas hésiter à avoir recours à un professionnel, médecin, psychologue ou psychiatre, qui les aidera à renouer le dialogue.
Partager l'article : La crise de l'adolescence, source de préoccupation des parents
Partager sur
Facebook LinkedIn E-mail
gm.amiet@bluewin.ch Nom:Achna monsieur, madame,
Prénom:Ilham
Adresse:93, rue sidi Saleh,
Oued edahab, Ouarzazate, Maroc date:03/11/2007
TEL : 21265434135
Monsieur,
Attirée par la réputation de votre annonce dans le site webehttp://www.educh.ch/categorie-coaching-emploi.php?Cat=8&New=1176 , je me permets de vous adresser ma condidature afin de postuler au cette formation au sein de votre organisation.
D'un naturel dynamique et impliqué, je mets à votre disposition une Licence en sociologie probante et une solide recherche sur le système patriarcal et L’établissement moderne le Maroc comme un exemple.
Je reste à votre entière disposition pour un éventuel entretien.
Dans cette perspective, je vous prie d'agréer, Monsieur, L’expression de ma meilleure considération.
Signature
Ilham Achna
|
5
|
|
|
christel Bonjour à tous et toutes,
J'ai grand besoin d'un coup de main.
Je m'explique :
Dans le cadre de mon mémoire, je cherche à interviewer des femmes entre 25 et 35 ans qui ont été accueillies au sein d'institutions du canton de Neuchâtel durant leur adolescence.
Mon mémoire traite des relations amoureuses à l’adolescence. Je cherche à pouvoir rencontrer des anciennes bénéficiaires d'institutions qui aurait vécu des difficultés dans leur.s relation.s amoureuse.s durant leur adolescence et qui seraient d’accord de partager avec moi leur expérience en totale confidentialité.
Ayant pris du retard, il me faudrait rapidement trouver des personnes 3 anciennes bénéficiaires à interviewer.
Si vous avez des contacts avec des anciennes bénéficiaires qui ont été concernées par cette problématique et qui seraient d'accord de faire part de leur vécu vous pouvez sans autre me contacter par mail.
Merci d'avance pour votre aide.
|
-3
|
|
|