Depression post-partum Comment l'enfant est-il influence par la depression de sa mere apres l'accou


Depression post-partum Comment l'enfant est-il influence par la depression de sa mere apres l'accouchement? et sur quels niveaux?

le liban

La dépression est un trouble de l’humeur courant qui peut être traité. Environ 6 % des femmes, y compris jusqu’à 10 % des femmes enceintes (une sur dix), souffriront de dépression à un moment ou un autre de leur vie. Les femmes sont plus vulnérables à la dépression pendant la grossesse et pendant les semaines et les mois suivant l’accouchement. Pendant ces périodes, la dépression peut être confondue avec les symptômes de la grossesse ou avec le syndrome du troisième jour (appelé communément baby blues) que vivent bien des femmes juste après l’accouchement. La bonne nouvelle, c’est que la dépression se soigne. Il est important que vous en parliez avec votre médecin si vous pensez être déprimée. Non traitée, la dépression peut entraîner des problèmes pour vous et pour votre bébé ou votre enfant. Quels sont les signes de dépression? Comment la dépression touche-t-elle les femmes enceintes? Quelle est la différence entre le syndrome du troisième jour (baby blues) et la dépression postpartum? Comment la dépression de la mère atteint-elle ses enfants? Les bébés Comment traite-t-on la dépression? Si je prends des antidépresseurs pendant ma grossesse, causeront-ils des dommages à mon bébé? Si je prends des antidépresseurs, est-ce que je peux allaiter mon bébé? Est-ce que je devrais prendre des remèdes à base de plantes médicinales comme le millepertuis? Quels sont les signes de dépression? La dépression peut se manifester lentement, et les symptômes sont différents pour chaque individu. Les signes les plus courants sont : les changements d’appétit, que ce soit de trop manger ou d’être peu intéressée par les aliments; les changements de sommeil, que ce soit d’avoir de la difficulté à dormir ou de trop dormir; la fatigue ou le manque d’énergie; des sentiments de grande tristesse, de désespoir ou d’inutilité; les crises de larmes sans raison; le peu d’intérêt ou de plaisir pour les choses que vous aviez l’habitude de trouver agréables. Les nouvelles mères dépressives peuvent avoir de la difficulté à s’occuper de leur bébé. Il se peut qu’elles ne veuillent pas passer de temps avec leur bébé. Comment la dépression touche-t-elle les femmes enceintes? Sans traitement, les femmes enceintes dépressives ont tendance à recevoir moins de soins prénatals, à ne pas manger aussi bien et à ne pas se reposer suffisamment. Elles risquent une fausse couche, un accouchement prématuré ou de donner naissance à un bébé trop petit (de faible poids de naissance). Si la dépression n’est pas soignée pendant la grossesse, elle peut entraîner une dépression postpartum. La dépression postpartum est une maladie grave qui peut durer des mois après l’accouchement et nuire aux liens que la mère crée avec son bébé. Quelle est la différence entre le syndrome du troisième jour (baby blues) et la dépression postpartum? Le syndrome du troisième jour est une forme légère de dépression postpartum que ressentent de nombreuses mères. D’habitude, il se manifeste de un à trois jours après l’accouchement et dure de dix jours à quelques semaines environ. En cas de syndrome du troisième jour, bien des femmes ont des sautes d’humeur : elles sont heureuses un instant et pleurent l’autre. Elles peuvent se sentir angoissées, confuses ou avoir de la difficulté à manger ou à dormir. Le syndrome du troisième jour est très courant. Jusqu’à 80 % des nouvelles mères en souffrent, mais il disparaît de lui-même. Toutefois, environ 13 % des nouvelles mères souffrent de dépression postpartum, qui est plus grave et dure plus longtemps. Cette dépression peut faire son apparition jusqu’à quelques mois après l’accouchement. Si vous avez des antécédents familiaux de dépression ou si vous en avez déjà souffert, vous y êtes plus vulnérable. La dépression postpartum doit être soignée. Parmi les symptômes de dépression postpartum, soulignons : les sentiments d’inadaptation (l’impression de ne pas être capable de vous occuper de votre bébé); l’anxiété extrême ou la panique; les difficultés à prendre des décisions; des sentiments de tristesse; des sentiments de désespoir; le sentiment d’avoir perdu le contrôle. Personne ne connaît la cause exacte de la dépression postpartum. Si vous pensez en souffrir, il est important de chercher de l’aide. Parlez à votre médecin ou téléphonez à votre agence de santé publique ou à votre CLSC (au Québec). Comment la dépression de la mère atteint-elle ses enfants? Il est important de se souvenir que la dépression peut se soigner. Si la dépression n’est pas soignée, les enfants s’en ressentiront. D’autres aspects de la vie d’une femme peuvent aggraver la dépression, comme des problèmes financiers ou conjugaux, ou un événement très stressant (la perte d’un être cher, par exemple). La dépression peut rendre la mère contradictoire dans la manière dont elle s’occupe de ses enfants. Elle peut être aimante à un moment et froide le moment suivant. Elle peut ne pas réagir du tout aux comportements de ses enfants ou y répondre de manière négative. Selon l’âge de ses enfants, ceux-ci seront touchés de diverses façons par la dépression de leur mère. Les bébés L’attachement est un lien affectif profond que le bébé forme avec la personne qui s’occupe le plus de ses soins (en général, la mère). Un attachement solide se crée lorsque la mère répond aux besoins de son bébé de façon suivie et constante, avec chaleur et sensibilité. Prendre, bercer et parler doucement à un bébé contribuent à promouvoir l’attachement. L’attachement contribue à fournir une base solide à partir de laquelle le bébé peut explorer le monde. Cette base permet au bébé de se sentir protégé et en sécurité et l’aide à avoir confiance aux autres personnes. Une mère dépressive peut éprouver de la difficulté à réagir à son bébé de manière aimante et attentive en tout temps. Ce phénomène peut entraîner un attachement fragile, qui peut provoquer des problèmes pendant la petite enfance et plus tard pendant l’enfance. Les bébés qui ne développent pas un attachement solide peuvent : éprouver de la difficulté à interagir avec leur mère (il se peut qu’ils ne veuillent pas être avec elle ou qu’ils se sentent perturbés lorsqu’ils sont avec elle); se retirer ou devenir passifs; développer des habiletés plus tard que les autres bébés. Les tout-petits et les enfants d’âge préscolaire dont la mère est déprimée peuvent : être moins indépendants; être moins susceptibles d’interagir avec d’autres; avoir plus de difficulté à accepter la discipline; être plus agressifs et destructeurs; ne pas s’en sortir aussi bien à l’école. Les enfants d’âge scolaire peuvent : avoir des troubles de comportement; avoir des troubles d’apprentissage; être plus vulnérables aux troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité; ne pas avoir d’aussi bons résultats scolaires; être plus vulnérables à l’anxiété, à la dépression et à d’autres troubles de santé mentale. Les adolescents dont les mères sont dépressives sont très vulnérables à divers problèmes, y compris une grave dépression, des troubles anxieux, des troubles des conduites, l’abus d’intoxicants, des troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité et des troubles d’apprentissage. Comment traite-t-on la dépression? Avec un traitement, la plupart des gens se remettent d’une dépression. Le traitement comprend souvent au moins un des éléments suivants : des médicaments : Les médicaments les plus utilisés pour traiter la dépression sont les antidépresseurs tricycliques et les inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine. une thérapie individuelle : Parler avec un psychologue, un psychiatre ou un autre professionnel. une thérapie familiale : Faire participer d’autres membres de la famille, comme un partenaire ou des enfants. Ce peut être utile lorsque les enfants sont plus âgés. un soutien social, tels que des services communautaires ou l’éducation à l’art d’être parent. Si je prends des antidépresseurs pendant ma grossesse, causeront-ils des dommages à mon bébé? Jusqu’à présent, les enfants dont la mère a pris ces médicaments pendant la grossesse n’ont pas eu de problèmes. Certaines femmes pensent qu’elles devraient arrêter de prendre leurs médicaments contre la dépression pendant la grossesse. Si vous prenez des antidépresseurs et que vous pensez devenir enceinte (ou que vous l’êtes déjà), parlez-en d’abord avec votre médecin. Si je prends des antidépresseurs, est-ce que je peux allaiter mon bébé? En plus de procurer de nombreux bénéfices à la santé des bébés, l’allaitement aide les mères et les bébés à créer des liens. Si vous prenez des antidépresseurs, de petites quantités seront transmises dans le lait maternel. Toutefois, les études révèlent que les enfants exposés à ces médicaments par le lait maternel n’ont pas eu de problèmes. Même si vous prenez des antidépresseurs, vous pouvez allaiter votre bébé aussi longtemps que vous le désirez. Est-ce que je devrais prendre des remèdes à base de plantes médicinales comme le millepertuis? On ne possède pas assez d’information sur le millepertuis pour affirmer qu’il est sans danger pour la femme enceinte ou qui allaite. Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, parlez avec votre médecin avant de prendre des remèdes à base de plantes médicinales. Autres ressources De nombreuses collectivités disposent de programmes de soutien pour les nouvelles mères. Parlez avec votre médecin, votre infirmière ou votre sage-femme ou prenez contact avec votre agence de santé publique ou votre CLSC (au Québec) au sujet des services offerts dans votre région. La société canadienne de pédiatrie : La dépression de la mère et le développement de l’enfant Motherisk: Fournit de l’information, en anglais, sur l’usage des médicaments sur ordonnance pendant la grossesse ou l’allaitement : ou (416) 813-6780. Tous ensemble : Les effets de la dépression et de la maniacodépression sur la famille, Santé Canada : . La dépression et la maniaco-dépression, L’Association canadienne pour la santé mentale : . Helping children cope (en anglais seulement), La Société pour les troubles de l’humeur du Canada : . Attachement du nourrisson – Renseignements utiles pour les parents et les fournisseurs de soins, Santé Canada : . Dépression post-partum, L’Association canadienne pour la santé mentale : . Affiché en octobre 2004 -------------------------------------------------------------------------------- Ces renseignements ne devraient pas remplacer les soins et les conseils médicaux de votre médecin. Ce dernier peut recommander des variations au traitement tenant compte de la situation et de l''état de votre enfant. Société canadienne de pédiatrie, 2305, boul. St. Laurent, Ottawa (Ontario) K1G 4J8; téléphone : (613) 526-9397; télécopieur : (613) 526-3332. Pour la majorité des femmes, mettre un enfant au monde est une expérience très intense, tant du point de vue physique qu’émotionnel. Il est donc naturel pour un bon nombre de nouvelles mamans d’éprouver des sautes d’humeur après l’accouchement, se sentant heureuses et tristes par moments. Ces sentiments sont parfois appelés « baby blues » ou « syndrome du troisième jour ». Dans la plupart des cas, ils disparaissent environ 10 jours après l’accouchement. Cependant, certaines femmes peuvent éprouver une dépression profonde et continue qui durera beaucoup plus longtemps. Il s’agit de la dépression post-partum. Les premières mentions de la dépression post-partum remontent au 4e siècle av. J.-C. Malgré le fait que cet état soit connu depuis longtemps, il n’a pas toujours été reconnu comme une maladie. Par conséquent, la dépression post-partum est encore mal diagnostiquée. Il s’agit d’une maladie qui se traite avec succès. Plus elle est détectée tôt, plus le traitement est efficace. Il est important d''identifier et de reconnaître les symptômes d’une dépression post-partum le plus tôt possible, qu’il s’agisse de vous ou d’une autre personne. Cela peut s’avérer difficile car les sentiments dépressifs sont souvent accompagnés de sentiments de peur intenses et irrationnels. La maman peut craindre de perdre la tête ou d’être considérée par les autres comme étant inapte à être mère. Les femmes atteintes d’une dépression post-partum peuvent avoir le sentiment d’être de mauvaises mères et hésiter à demander de l’aide. Il ne faut pas désespérer ni oublier que des traitements sont offerts aux femmes qui en ont besoin. Définir la dépression post-partum Les chercheurs ont identifié trois types de dépressions post-partum : le syndrome du troisième jour (baby blues), la dépression post-partum et la psychose post-partum. Le syndrome du troisième jour est la forme la plus légère de la dépression post-partum. Il se présente habituellement entre le premier et le troisième jour suivant l’accouchement et se manifeste par des pleurs, de l’irritabilité, un manque de sommeil, des sautes d’humeur et un sentiment de vulnérabilité. Ces « blues » peuvent durer plusieurs semaines et on estime que 50 % à 80 % des mères les connaissent. La dépression post-partum est plus débilitante que le syndrome du troisième jour. Les femmes qui en sont atteintes éprouvent les symptômes suivants : découragement, tendance à pleurer constamment, sentiment de ne pas être à la hauteur, culpabilité, anxiété, irritabilité et fatigue. Les symptômes physiques comprennent : des maux de tête, un engourdissement, des douleurs thoraciques et de l’hyperventilation. Une femme souffrant d’une dépression post-partum peut éprouver des sentiments d’ambivalence, de négativité ou de désintérêt envers son enfant. De tels sentiments peuvent avoir des répercussions négatives sur le développement du lien affectif qui unit la mère et l’enfant. Comme ce trouble est encore mal défini et peu étudié, il n’est pas toujours déclaré. On estime qu’il se manifeste dans 3 % à 20 % des accouchements. La dépression peut se présenter à n’importe quel moment au cours des six mois qui suivent l’accouchement et peut durer pendant plusieurs mois voire même un an. La psychose post-partum est un trouble relativement rare. Les symptômes comprennent le désarroi extrême, la fatigue, l’agitation, une modification de l’humeur, des sentiments de désespoir et de honte, des hallucinations, une allocution rapide ou la manie. Les recherches indiquent qu’il ne touche que 1 mère sur 1 000. Causes et facteurs de resque La cause exacte de la dépression post-partum est inconnue. Les changements hormonaux qui se manifestent pendant la grossesse et après l’accouchement sont des facteurs possibles. De plus, si l’accouchement ne se déroule pas selon les attentes de la mère, le stress qui en résulte peut déclencher la dépression. Les études qui ont été réalisées ont également tenu compte des répercussions que pourraient avoir l’âge de la mère, les attentes à l’égard des fonctions maternelles, les pratiques d’accouchement et le niveau de soutien social de la nouvelle maman. Il n’existe pas d’élément déclencheur unique. On estime que la dépression post-partum résulte de nombreux facteurs complexes. Il est toutefois important de dire aux femmes souffrant d’une dépression post-partum qu’elles n’en sont pas la cause. Un fait est certain : les femmes qui ont connu un épisode de dépression avant leur grossesse sont plus à risque de souffrir d’une dépression post-partum. Les femmes dans cette situation devraient en discuter avec leur médecin afin de recevoir des traitements adéquats le cas échéant. De plus, on estime qu’entre 10 % et 35 % des femmes connaîtront une récurrence de la dépression post-partum. Le nombre de congés de maladie pris pendant la grossesse et la fréquence des consultations médicales peuvent également être des signes avant-coureurs. Les femmes qui prennent le plus de rendez-vous avec leur médecin et qui prennent également le plus de journées de maladie se sont avérées plus susceptibles d’éprouver une dépression post-partum. Le risque augmente chez les femmes ayant subi plus de 2 avortements et chez les femmes ayant des antécédents de complications obstétriques. D’autres facteurs augmentant le risque de dépression post-partum sont le syndrome prémenstruel (SPM), une relation difficile avec le conjoint, un réseau de soutien pauvre et la présence d’événements stressants pendant la grossesse ou après l’accouchement. Comment traite-t-on la dépression post-partum? Les méthodes utilisées pour traiter la dépression post-partum comprennent la thérapie, les réseaux de soutien et la pharmacothérapie (c’est-à-dire les antidépresseurs). La psychothérapie s’est avérée être un traitement efficace et un choix acceptable pour les femmes qui souhaitent éviter de prendre des médicaments pendant l’allaitement. Affronter la dépression post-partum Vous devez d’abord garder à l’esprit que vous n’êtes pas seule. Presque 20 % des nouvelles mamans connaissent une dépression post-partum. Il est également important de se rappeler que ce n’est pas votre faute. Voici quelques suggestions pour affronter la dépression post-partum : • Concentrez-vous sur les buts à court terme plutôt que sur ceux à long terme. Faites une activité agréable à chaque jour comme faire une promenade, prendre un bain ou parler avec une amie. • Recherchez les activités extérieures gratuites ou peu coûteuses. Renseignez-vous auprès de votre bibliothèque, de votre centre communautaire ou de votre centre paroissial. • Passez du temps avec votre conjoint ou vos amies intimes. • Exprimez vos sentiments et demandez de l’aide. • Consultez votre médecin et tentez de trouver un groupe de soutien local. Si vous croyez qu’une amie ou une femme de votre famille souffre d’une dépression post-partum, appuyez-la et rassurez-la. Vous pourriez être en mesure de la référer vers des sources d’informations utiles au sujet de la dépression post-partum. Soulager l’isolement qu’elle ressent est une étape importante au rétablissement. Pour en savoir davantage Pour en savoir davantage sur la dépression post-partum, communiquez avec un organisme communautaire comme l’Association canadienne pour la santé mentale. Un tel organisme pourra vous donner de plus amples renseignements sur le soutien et les ressources disponibles dans votre région.

Pierre-Alain Luthi
Consultant socio-éducatif, Coach Educateur spécialisé et Praticien formateur.

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