Les avancées dans le domaine de la compréhension du monde de l'émotion nous dépassent.
Certainement que la régulation des comportements de l'amygdale sont au centre de beaucoup d'intervention thérapeutique, ce qui fait la puissance d'outil comme la cohérence cardiaque ou lEmdr c'est d'aller toucher le problème en son coeur pour ainsi.
Personnellement la pratique la cohérence cardiaque comme outil d'intervention et de lecture dans le suivi coaching prend toujours tout son sens. Permettre une rencontre avec son univers amygdalien surprend.
On parle alors de sensibilité, de nervosité, d'émotionalité le rythme cardiaque en cohérence interfère de manière significative avec le le comportement de l'amygdale ce qui fait des méthodes heartmath une technique très éfficace.
Extrait d'un article du site www.neuropsy.fr qui décrit avec précision les dernières informations sur l'amygdale.
Des travaux expérimentaux chez le petit animal depuis les années 1950 ont
révélé que l’amygdale est impliquée dans la peur, l’agression et la détection du
danger. Cependant, des études récentes en imagerie par résonance magnétique
fonctionnelle (IRMf) chez l’homme ont permis de mieux cerner la contribution
fonctionnelle de ce réseau neuronal. Ces études montrent que l’amygdale est
associée à un large éventail des processus émotionnels et, plus
particulièrement, à l’attribution des valeurs, à connotation affective ou
subjective, aux interactions sociales et événements extérieurs. Par exemple,
l’amygdale est impliquée dans la reconnaissance des expressions des visages ou
la prosodie affective de la parole et de l’interprétation des perceptions
esthétiques, comme la danse ou la musique. En revanche, parmi les autres
structures du réseau limbique, l’hippocampe est principalement impliqué dans la
mémoire relationnelle ou la mémoire des événements ; les structures
parahippocampiques et rhinales dans la mémoire sémantique ou la mémoire des
faits. De nombreuses connexions de l’amygdale avec l’hippocampe (voir figure 1)
peuvent être à l’origine d’une émotion déclenchée par un souvenir particulier.
Emotions réduites et isolement. Chez le singe macaque, la destruction bilatérale
de l’amygdale provoque un pathétisme et un appauvrissement des réactions de
défense. Chez l’homme dépourvu d’amygdale, les expressions des émotions sont
réduites et l’isolement s’installe par rapport aux autres membres du groupe. Il
n’existe pas aujourd’hui d’explications complètes de ces symptômes. La
complexité des fonctions de l’amygdale n’a pas encore été élucidée. Aucune autre
partie du cerveau n’est équivalente à cette structure quant à son rôle
résolument crucial dans les comportements émotionnellement exprimés.
La complexité fonctionnelle de l’amygdale est reflétée dans sa complexité
structurale : l’amygdale du primate comprend treize noyaux principaux selon leur
connectivité, qui eux-mêmes sont divisés en des sous-noyaux et des sous-régions.
A l’aide des techniques neuroanatomiques d’injection de traceurs (voir figure)
en expérimentation animale, nous disposons aujourd’hui d’informations détaillées
concernant les interactions entre les sous-noyaux de l’amygdale.
Le noyau Latéral (L) constitue l’entrée des informations corticales dans
l’amygdale. Le noyau Basal (B), subdivisé en parties Basal dorsal (Bd), Basal
intermédiaire (Bi), Basal ventral (Bv), et le noyau Basal Accessoire (BA),
subdivisé en parties dorsale, ventrale et médiale (BAd, BAv, BAm), sont les
sites de convergence et de traitement des informations corticales (voir figure
1). Ces sous-noyaux envoient l’information ainsi traitée, par des projections du
type feedback, au cortex préfrontal et temporal.
Les noyaux Central (Ce) et Médial (M) sont essentiellement reliés au bulbe
olfactif et à l’hypothalamus. Ils jouent un rôle dans les fonctions du système
autonome.
De nombreuses connexions intrinsèques, parmi les différents nuclei, et
extrinsèques, entre les nuclei amygdaliens et les régions du cortex, existent et
témoignent de la convergence bien spécifique et très élaborée des informations
au sein de l’amygdale.
L’impact de l’émotion sur le raisonnement. Au cours de l’évolution, les voies du
cortex vers l’amygdale restent bien inférieures aux voies de l’amygdale vers le
cortex. Ce déséquilibre structurel explique sans doute l’impact de l’émotion sur
le raisonnement.
Par exemple, des hallucinations à la suite d’un stress posttraumatique sont
considérées comme étant provoquées par l’activation des traces mnésiques dans
l’amygdale qui n’ont pas été intégrées et modifiées par d’autres parties du
cerveau.
D’autre part, les connexions de l’amygdale basale avec le cortex préfrontal
médial et orbital seraient impliquées dans le processus d’extinction, qui fait
qu’un stimulus provoquant une peur conditionnée perd progressivement de son
efficacité s’il est présenté à répétition sans le stimulus nociceptif
inconditionnel associé. Ces connexions permettraient d’exercer un certain
contrôle sur l’anxiété.
Cette fascinante complexité architecturale et fonctionnelle a d’importantes
implications en clinique humaine, intimement liées au diagnostic et au
traitement des troubles neurologiques et mentaux. En effet, des perturbations
dans le développement des structures télencéphaliques sous-corticales, dont
l’amygdale est le réseau clé, sont à l’origine des troubles majeurs du
comportement socio-émotionnel et du raisonnement cognitif, notamment la
dépression, la schizophrénie et l’autisme. Des méthodes thérapeutiques en
pratique quotidienne, incluant celles qui situent l’expression clinique dans son
contexte événementiel, historique, cognitif et intentionnel conscient ou
inconscient, sont nécessairement modulées aujourd’hui par les connaissances en
neuroanatomie fonctionnelle des émotions.
> EVA BONDA
Psychologue clinicienne