missia
Bonjour, je travaille dans un foyer d'éducation pour adolescents délinquants multirecidivistes depuis un peu plus de 4 ans. Depuis 3 ans je suis dans une section fermée. La violence verbale est fréquente, physique aussi parfois. Il y a quelques mois, un jeune m'a cassé le nez. Cet "incident" m'a amené à réfléchir à ma pratique. En effet, depuis que je travaille dans ce foyer, c'est la 4 fois que je me prends de coups violents et la seconde fois que je porte plainte contre un usager. Je me demande pourquoi je me trouve souvent un première ligne. Il est vrai que mon caractère est plutôt trempé, autrement je ne travaillerais pas dans ce milieu, mais quand même. Mais je dois dire que là c'est un peu trop et j'aimerais éviter de me prendre plein la ... au propre comme au figuré sans pour autant me cacher derrière mes collègues en cas de situation de crise grave. Alors des suggestions ? Merci :
Merci pour ton intervention sur le forum avec un thème difficile si il en est. Mais je pense dans ma pratique de coaching, d'échange avec d'autres professionnels que ce type de situation nécessite un échange et une réflexion approfondie. Vraiment et dans ce domaine plus encore que dans beaucoup d'autres il n'y pas de recettes ... Et pourtant parfois betty bossy peut être bien utile pour réaliser des coups de maître en cuisine et si les grand maître de la peinture on appris a tenir un pinceau je pense que nous aussi aussi comme travailleurs sociaux nous avons des techniques,des apprentissages, des méthodes a intégrer. Personnellement j'aime beaucoup l'ouvrage de François Kircher qui commente et traduits les 36 stratagèmes chinois voir l'article sur cet ouvrage dans amazon http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2268039056/educh/402-1345311-7977713?creative=6410&camp=1414&link_code=as1 voici le descriptif moi perso celà m'aide beaucoup mais je propose a chacun d'intervenir pour répondre a ta question Quatrième de couverture En 1939, sur un marché de Chine du Nord, un officiel du Guomindang découvre un livre de recettes d'immortalité. A la fin de l'ouvrage se trouve un court traité de stratégie: Les 36 stratagèmes. Ce recueil secret datant probablement de l'époque de la dynastie des Ming (1366-1610) offre un tableau exhaustif de toutes les ruses et des différentes méthodes, accompagnées de commentaires, qui permettent de les interpréter en termes de stratégie militaire. Manuel de guérilla ou traité de philosophie inspiré du livres des mutation (Yijing), il permet de faire face à toutes les situations conflictuelles, et de l'emporter sur l'adversaire, jusque dans les batailles presque perdues : Rien dans les mains rien dans les poches ruse des mauvais jours ruse des ruses. Le Yiking dit: "A la frontière en force et faiblesse" Un livre à ne pas mettre entre les mains de son ennemi... posté le 30.11.-0001 |
Babar Chère Missia, J'ai lu ton message par le plus grand des hasards; je travaille dans un milieu semblable au tien, où effectivement quotidiennement il peut toujours y avoir le risque d'un dérapage de violence. Les éducateurs et éducatrices de chez nous, ont rarement eu à déplorer de tels incidents, bien que nous ayons vécus des situations très chaudes aussi. Mais la mauvaise situation peut toujours se présenter. En lisant ta remarque, je suis en effet tout de même intrigué qu'il t'arrive 4 fois des embrouilles avec des risques sérieux d'être prise pour cible. Je trouve positif que tu te poses cette question. Peut-être qu'en effet , ton positionnement éducatif actuel te joue des tours ! Selon mon expérience, le contexte de travail fait énormément par rapport au risque de dérapage de violence en institution. Pour abaisser le risque de violence, le travail d'équipe socio-professionnelle doit me semble-t-il être d'une rigueur et d'une cohérence exemplaire. Dans ta situation, je me pose la question de savoir comment tu vois et perçois votre travail d'équipe . Etes vous solidaires et tes collègues sont-ils ressource pour toi ? Par ailleurs, il serait intéressant que tu questionnes les membres de ton équipe éducative par rapport à tes inquiétudes. Qu'en pensent-il ? Peux-tu parler avec eux ouvertement de tes difficultés ? Soit ce sera possible, et tu seras confrontée à des points de vue d'autres, te permettant peut-être d'effectuer des réajustements dans ta façon de travailler. Soit le dialogue est difficile pour tous les collègues et à ce moment-là tu trouveras difficilement une ressource auprès d'eux. Si tel était malheureusement le cas, il me semble qu'une supervision personnelle avec un superviseur dîplomé, constituerait une aide et un soutien indispensable. Ainsi tu pourrais approfondir la nature de la relation que tu vis avec les adolescents, avec un regard sur la distance que tu as avec eux ainsi que de construire des hypothèses par rapport au développement de ces 4 situations de crise. Un dernier point me paraît essentiel. Afin de rencontrer le moins de problèmes de violence possible avec les adolescents vivant l'enfermement, il s'agit d'avoir des représentations très claires de la Liberté et de l'Enfermement. En tant qu'éducateur, nous nous devons de nous positionner très clairement entre ces 2 mondes, et devons être attentif à ce que nous répondions aux questions voire situations du jeune en amenant toujours du SENS à travers chacune de nos remarques. Peut-être qu'une partie de ta difficulté réside sur ce plan. En espérant que tu trouveras rapidement une solution, je t'adresse mes meilleures salutations. Babar :D posté le 30.11.-0001 |