Phioup
Salut à tous ! Je suis en train de rassembler des documents pour mon travail de mémoire. Le sujet qui me préoccupe c'est de voir comment les éducs sont bientraitants au quotidien et comment ils en parlent? Effectivement, à une époque ou notre métier est regardé à la loupe, ou tous les médias mettent au devant de la scéne des affaires de maltraitance, il me parait essentiel de rassurer les éducs et de faire reconnaitre qu'ils font du bon travail. Au sein même des institutions ils est toujours plus facile d'avoir des remontrances plutôt que des encouragements.Je souhaite que pour une fois la profession se fasse du bien et pointe les choses qui vont bien. Ce que j'attends de ce forum, c'est d'une part votre avis, des titres de livres ou documents qui parle de bientraitance dans le domaine de l' enfance. Je veux savoir comment l'éducateur parle de ce qu'il fait de bien ? Voila ! j'espére être suffisament clair dans ma demande et je remercie d'avance ceux qui vont me répondent . Bon courage à tous les éduchs, vous faites du bon travail soyez en sûr.
Oui le forum est dans sa nouvelle forme après bien des test et des expériences en effet le site à 8 ans .... Donc pour l'instant c'est assez calme as tu visité l'espace Eric stern sur educh qui présente pas mal de reflexion aussi dans ce domaine. Moi aussi avec mon travail sur la cohérence j'ai recherché le bon boulot, le bon travail..... le travail utile et significatif. Oui nous travaillons dans la bientraitance et c'est vraiment un sujet intéressant car la bientraitance passe par le paradoxe du conflit de la tension de l'échange ..... Dynamique étrange qui fait que pour que la personnalité se construise il faut que le jeune ou l'enfant puisse s'opposer souffrir d'une certaine manière, parfois s'ennuyer, se confronter dépasser..... Enfin je vais pas donner une conférence mais je me réjouis d'échanger avec toi sur ce sujet. as tu jetté un coup d'oeil sur le site www.lien-social dont l'adresse est en premiere page du site ou oasis dont je donne les news a droite du site sur chaque page a bientôt pa posté le 30.11.-0001 |
capoeiriste Bonjour Phioup Je ne connais pas de nom de livre! cependant dans le cadre de mon travail précédent (en institution), j ai été amenée a suivre une conférence sur le thème de bientraitance maltraitance. Le plus étonnant c est de savoir que parfois ce que l on pense etre de la maltraitance s avère etre de la bientrance et vis versa. effectivement, Une personne que l on doit attacher à son lit car elle fait une crise qui met sa vie en danger, cet acte est souvent resenti par les éducateurs comme qqch de maltraitant, alors que c est pour le bien de la personne, c est donc de la bientraitance. Lorsqu on s occupe d enfant, le fait de trop les maternés, de tout leur faire et tout, ca nui à leur bon développement et c est donc percu comme qqch de maltraitant. Biensur ses deux exemples sont pas approfondis, mais c était juste pour comprendre la complexité de ses termes lorsqu on s occupe d enfants ou de personnes. Bon chance pour votre mémoire. posté le 30.11.-0001 |
pilut En effet notre activité n'est pas paradoxale parce que nous la compliquons a plaisir. Mais parce qu'elle l'est par nature comme par exemple l'équilibre sur une corde qui éxige un jeu de force contraire. De la même manière l'activité éducative exige l'intégration de force contraire, qui vont du maternage à la sanction du cadre au cocon etc de l'activité à l'ennui....... de la créativité à la discipline la bientraitance se trouve être un jeu paradoxal, et c'est pour celà que notre travail est efficace car ce jeu se passe dans le cadre de l'équipe éducative qui échange et confronte ses forces. Je pense que l'équipe éducative est essentielle pour qu'il y ait bientraitantce. comme pour la famille la présence d'un conflit naturel entre les deux parents permet la croissance de l'enfant. Sans ce conflit l'enfant est englué dans une vision unique de la réalité ce qui ne lui sert a rien. c'est la dialextique la tension qui lui est utile..... bon bon voilà bien des idées lachée ainsi qu'en pensez vous merci posté le 30.11.-0001 |
Greg Je te conseille d'aller sur le site www.storia.ch; cet organisme de formation a beaucoup élaboré concernant la bientraitance, ils offrent d'ailleurs des cours extrêmement enrichissant sur ce sujet. Bonne chance pour ton mémoire! posté le 30.11.-0001 |
Pour ce site excellent qui présent c'est vrai des cours vraiment intéressant Pierre-Alain posté le 30.11.-0001 |
phioup Merci beaucoup pour vos différents éclairages, ça apporte de l'eau à mon moulin. Si vous-même avez des anecdotes qui montrent que vous avez fait du bon travail, que vous avez été bientraitant, ça m'interresse aussi! Savoir quels sont les signes qui vous permettent de constater que ce que vous avez fait est bien ? Merci d'avance ä ceux qui m'accorderont un peu de leur temps pour m'écrire leurs expériences. Merci aussi à ceux qui me lisent car cela me prouve qu'ils sont interressé par le sujet ou du moins que cela interpelle. posté le 30.11.-0001 |
C'est ainsi que peut se construire des lignes d'échanges intéressante quand progressivement avec le temps sur un sujet on s'exprime réagis et on échange. C'est le but de ce forum, je pense personnellment que l'on ne peut évaluer la bientraitance que sur la base de nos propres valeurs... C'est bien le prob as tu visité mon travail sur la cohérence de l'intervention éducative http://www.educh.ch/coherence.htm va jetter un coup d'oeil sur cet espace voir introduction En résumé, ce qui a motivé ce travail de recherche, c'est l'intérêt que je porte depuis de nombreuses années à l'éthique dans le domaine social. C'est pourquoi dès le début de ma formation, j'étais désireux de réaliser un travail de recherche sur ce thème des valeurs. J'ai lu dans ce but un nombre important d'ouvrages et collecté de multiples informations. C'est ainsi que, dans le courant de ma formation en emploi, j'ai découvert un ouvrage1 de C. Paquette, qui aborde la question des valeurs sous un angle particulier. En effet cet auteur approche l'éthique professionnelle en examinant le lien entre les valeurs prônées par l'éducateur et ses actes quotidiens. La lecture de cet ouvrage m'a tout de suite enthousiasmé, car je trouvais très pratique cette approche de C. Paquette composée de concepts simples et clairs. Leur utilisation semblait aisée; il m'a paru alors possible d'évaluer la cohérence existant entre ma manière d'agir sur le plan professionnel et deux de mes valeurs de référence "la justice et l'amour du prochain", par l'intermédiaire des grilles d'analyse que propose C. Paquette. En effet, au départ de ce travail, je considérais que ma manière d'agir correspondait à mon aspiration à vivre l'amour du prochain et la justice avec les enfants dont j'ai la responsabilité. Il me paraissait clair qu'agir justement et avec amour, c'était intervenir de façon équilibrée, sans imposer à l'enfant un projet. L'objet de mon travail a donc été de mettre en pratique la démarche d'analyse de C. Paquette qui devait permettre d'identifier ma manière d'agir sur le plan professionnel et de voir si celle-ci correspondait à mes convictions personnelles. Je pensais, au départ de ce travail, que cela serait assez facile grâce aux outils proposés par C. Paquette et je n'avais aucun doute quant à la faisabilité de ce projet. Pour réaliser cette recherche, j'ai donc choisi le modèle de C. Paquette comme référence théorique, endossé la démarche qu'il présente dans son ouvrage1, et j'ai réalisé vingt observations issues de mon travail quotidien dans l'institution où je suis éducateur afin, d'évaluer le niveau de cohérence de mes actions éducatives à l'aide des procédures prévues par C. Paquette. Je travaille depuis septembre 1994 dans le home pour enfant LA BERALLAZ auprès d'enfant dit "cas sociaux", auparavant je travaillais au centre social et curatif de St Barthélémy auprès d'handicapés mentaux adultes. Ce changement de contexte professionnel n'a pas manqué d'influencer le cours et les conclusions de cette démarche. Les résultats de cette recherche m'ont alors beaucoup surpris. J'ai été ébranlé dans mes convictions. L'objectif d'évaluer la cohérence entre deux de mes valeurs et ma manière d'agir s'est avéré irréalisable. Je me suis d'abord trouvé confronté à la difficulté de définir mes deux valeurs de références. En effet, j'ai récolté nombre d'informations à leurs sujets, mais je n'ai pas réussi à les insérer dans le modèle de C. Paquette. Deuxièmement, j'ai soumis les observations que j'avais récoltées à mes collègues de travail. Et durant ces échanges, les interprétations volontiers univoques que je faisais se sont révélées équivoques, et les situations décrites apparaissaient bien plus complexes que je ne les avais perçues au départ. J'ai découvert alors combien les interventions éducatives comportent un côté paradoxal et j'ai commencé à douter de la faisabilité de mon projet. Troisièmement, l'étape d'analyse des interventions à l'aide des grilles de C. Paquette s'est avérée très difficile et les résultats obtenus ont achevé de me convaincre de l'impossibilité d'examiner aussi simplement que le propose l'auteur le lien concret existant entre mes valeurs et ma manière d'agir. J'ai ressenti alors un sentiment pénible d'échec, car je n'arrivais pas à atteindre l'objectif que je m'étais fixé. Par contre, l'analyse de ma pratique journalière a permis de mieux éclairer la spécificité de mon travail comme éducateur spécialisé et de mettre en évidence les enjeux de celui-ci. Après avoir appliqué tant bien que mal la démarche de C. Paquette, j'ai tenté de prendre du recul et de réfléchir sur ce qui m'a paru être une impasse. C'est avec ce recul que je peux dire avoir dépassé le sentiment d'échec, car cette démarche m'a permis d'être plus prudent quant à l'enthousiasme que peuvent générer chez moi des approches schématiques de la réalité. Dans la citation en préambule, Samivel affirme que ces chocs et erreurs sont favorables aux accomplissements personnels. Je pense donc que cette démarche tâtonnante que j'ai entreprise, malgré toute la marge d'erreur et de subjectivité qu'elle comporte, s'est avérée utile. posté le 30.11.-0001 |
Bientraitance Au début 2005 quelques mois d'intense activité... festive pour Améthyste. Ce sont d'abord une trentaine de personnes de toute la Suisse romande qui se sont réunies autour des professeurs Jean-François Malherbe, André Lacroix — à ce moment-là également hôte de la chaire de travail social de d'Université de Fribourg —, et Roger Cevey, pour prendre solennellement possession des certificats et diplômes en éthique appliquée que leur a décerné la Faculté de théologie et de philosophie de d'Université de Sherbrooke (FATEP). Ce sont aussi une vingtaine de professionnels, de toute la Romandie également, qui ont fêté la remise de leur « brevet de coach », acquis sous la houlette de Jacques Dekoninck. Les uns et les autres se sont organisés pour donner une suite à ces formations avec la ferme intention de promouvoir collaborations, réflexions et actions dans ces domaines. Les premiers sont en passe de créer d'Institut romand d'éthique appliquée (IRÉA), les autres ont d'ores et déjà constitué la nouvelle Association romande de coaching (ARC). Une autre occasion réjouissante nous a été offerte par Jean Bédard (écrivain, travailleur social et philosophe, passionné de questions éthiques et spirituelles), autour duquel se sont réunis une quinzaine de personnes dans la ferme de la famille Duc en Brit-près-Granges-Marnand, pour un séminaire consacré cette année au thème " La Bourse ou la vie ". Nous avons apprécié la réflexion, les échanges, le lieu et d'accueil. Durant cette même période nous avons eu d'occasion de rencontrer et de travailler avec de nombreux professionnels et bien des équipes. Nous avons dû nous rendre à d'évidence : souffrances, difficultés et conflits, accusations et doutes sont leur lot quotidien, même si les médias n'en donnent pas forcément toujours un écho bruyant... Force est donc bien de nous interroger à la suite d'Eric Fuchs : " Que faire pour bien faire ? "(*). Laissons évidemment la poudre de Perlimpinpin aux mains des enchanteurs en tous genres, et les recettes de Betti Bossy dans le placard de la cuisine. Et cependant : que faire ? Notre choix, pour cette fois, c'est d'explorer parallèlement à d'autres quelques moyens nouveaux ; et d'abord celui qui consiste à inverser la réflexion en travaillant les questions de la qualité de vie et de d'épanouissement personnel, afin de nous recentrer, de nous soutenir mutuellement, de rassembler de nouvelles idées, méthodes et pistes d'intervention, en prenant aussi conscience de notre " pouvoir d'agir " individuellement et collectivement. Ainsi avons-nous décidé de mettre ce programme sous le signe de la bientraitance ; vous en trouverez la trace tout au long de d'année avec des sessions qui, ancrées dans les domaines de d' éthique appliquée ou de la méthodologie, suggéreront quelques moyens d'avancer dans ce sens. Je vous souhaite une belle fin d'été et un renouvellement de forces pour vos activités. Christiane Besson (*) FUCHS, Éric. Que faire pour bien faire, Éd. Labor et Fides, Genève, 1996. voir le site http://www.amethyste-perf.ch/index.php posté le 30.11.-0001 |
phioup Dans un premier temps, merci pour vos renseignements, ils m'inspirent beaucoup. Je suis allé voir les différents cites que vous me proposez et ils sont riche pour moi. Maintenant j'ai l'intention de faire des interviews avec au moins 5 éducateurs-trices formés et qui travail en crêche. Ces entretiens devront faire au moins 45 minutes. Partant de ma question "Comment les éducateurs parlent de ce qu'ils font de bien?", je dois préparer un questionnaire qui incite les éduchs à parler d'eux! Aprés il y aura le stade de l'analyse qui est également un gros morceau. Il sagit d'interviews semi-dirigées donc je dois peu intervenir. Je compte donc sur vous si vous avez des idées ou des points importants qu'il serait bien d'aborder. Il y a peut-être des piéges dans lesquels je dois éviter de tomber. Merci d'avance pour vos remarques elles me sont toujours d'une grande aide ! posté le 30.11.-0001 |
Gauvain Bonsoir Maltraitance, bientraitance Voilà qui demanderait de grands développements qui nous enmèneraient au coeur du jugement bien/ mal.Malheureusement en éducation le principe des vases communiquant ne fonctionne pas, si un enfant à subi des maltraitance on ne compensera pas avec des bientraitances.Vous l'avez compris je suis un peu réfractaire au terme il est trop proche de bienfaisance, bien pensante il a comme un petit côté compensatoir vous ne trouvez pas? A ce propos je voudrais juste rappeler que Winicott parlait de mère juste suffisament bonne. Un juste traitement s'inscrivant dans le temps voilà ce à quoi l'enfant devrait avoir accès auprès des adultes. Je comprends votre envie de de faire savoir que les éducateurs font du bon travail et je souhaite qu'elle ne prenne pas racine dans une culpabilisation née de la mise au grand jour de cas de maltraitance. Que ces choses soient dites est simplement une réponse adéquat à un comportement qui ne l'a pas été le reste relève de l'évènemenciel. Votre question me semble un peu ambigüe c'est comme si il fallait dire ce que l'ont fait de bien pour compenser ce que l'on sait faire mal? Si les éducateurs arrivent à dire ce qu'il font réellement sans chercher à préciser ce qu'il font bien ou de bien, alors le reste, la reconnaissance à laquelle il est légitime d'aspirer suivra. Nous avons un tel déficit dès lors qu'il s'agit simplement de dire ce qu'est notre travail que dire simplement que s'en est un confine presque au scoop! Qu'en pensez-vous? Bon travail et Amitiés posté le 30.11.-0001 |
Oui comme si l'on pouvait remplir des puits sans fond. Comme si l'on pouvait faire marcher les paralytiques. En effet je pense qu'il ne nous est pas possible de compenser. J'aime beaucoup votre idée d'intervention adéquate dans le temps, car c'est vrai que la notion de durée n'est pas à négligé dans l'efficacité de notre intervention. Le quotidien banal prend alors toute son importance.... Quand à la défintion du bien c'est vrai qu'elle dépend de nos valeurs non ? posté le 30.11.-0001 |
phioup Merci pour ces éclairages, j'aime bien l'angle de vue de Gauvain et l'idée de rapporter la phrase de "mére juste suffisament bonne" pour montrer comment dans l'idéal il faut être. Pas tropn noir, pas trop blanc mais suffisament gris. Winnicot dit que les mères savent naturellement ce qui est bon pour leur enfant. Peut-on dire que les éducateurs savent ce qui est bon pour les enfants mais qu'ils ne savent pas en parler? J'ai interrogé une responsable du SPJ (service protection jeunesse) de Lausanne qui me dit ceci. "Ce sont les éducateurs eux même qui se dévalorisent, ils manquent de confiance, ils ne savent pas comment parler de ce qu'ils font. Ce sont eux qui ont l'impression que l'on pense du mal de ce qu'ils font. Ils doivent renforcer leur identité professionnel." Je me pose ainsi cette question "Comment ce fait-il que l'éducateur formé ne sache pas parler de ce qu'il fait? Voila, merci à vous pour les réponses, c'est génial et trés interressant. Merci aussi à toi Pierre-Alain pour ce site à disposition et pour tes remarques et réponses trés pertinentes. posté le 30.11.-0001 |
Julien Je travaille sur le même sujet que vous! Peut-être serait-il intéressant d'échanger nos point de vue? posté le 13.10.2014 |