maya87
Bonjour,
J'ai 25 ans, j'ai terminé il y a quelques années une formation en travail social.
J'ai cumulé différents remplacements, avec une situation relativement précaire, ne sachant pas si j'allais pouvoir avoir un travail fixe.
L'an passé je me suis blessée assez douloureusement au dos, ecrasements des disques, séances interminables de physio et d'acupuncture. J'ai toujours refusé les médicaments, de peur de ne plus suivre au travail. J'ai toujours refusé l'arrêt, de peur qu'on ne m'offre jamais de poste fixe.
J'ai toujours eu besoin de contrôler ma vie, ce qui m'entoure.
Mon investissement a payé il y a quelques mois, j'ai enfin signé mon contrat fixe.
Je dois gérer également la rédition de mon travail de mémoire que je dois rendre avant cet été.
Depuis plusieurs mois, j'ai commencé à perdre un peu la mémoire, rien de grave, c'était de petites choses.
Puis la fatigue s'est installée, c'est devenu une torture de me lever.
Les premières erreurs aux travails m'ont beaucoup destabilisée, je n'arrivais quasiment plus a tenir mes entretiens. Parler me fatiguait tellement.
Je me sentais tellement inutile, cummulation d'erreurs, de manque d'intérêt pour mon travail et celui des autres. Impossible de donner un avis satisfaisant. J'attendais qu'on fasse à ma place pour être sûre de ne pas me tromper.
La fatigue s'accumulant, j'ai commencé à me sentir lourde, sans force, irritable. Qui peut me comprendre? Tout le monde à ses problèmes.
Mon conjoint ne voit qu'un peu plus de fatigue. Je fais tout. A manger, le ménage, la vaisselle, etc.
Arrive le moment où on me force à consulter. C'est la fin d'un hiver long, je manque certainement de vitamines ou de fer.
Après plus d'une heure de discussion, mon médecin me demande si je pleure souvent. Je m'effondre. Je ne comprend rien à ce qu'il me dit.
Il me dit que mon corps sonne un signal d'alarme. J'en fais trop. je dois lever le pied. Prendre soin de moi.
Le mot burn out est lancé.
Avec violence je m'interdis d'accepter un tel diagnostic. Qui va faire mon travail? Charger mes collègues n'est pas une solution.
il me prescrit des vitamines et deux semaines d'arrêt.
J'ai l'impression que c'est la pire des choses qui pouvait m'arriver. Je broie du noir, j'ai l'impression d'être un poid pour mon conjoint, lui qui est tellement indépendant.
Je veux contacter mes amis. Je me rend compte que ça fait des mois que je ne vois pas grand monde, et ceux sur qui je compte ne sont pas disponibles.
Moi face à la solitude, je ne sais pas gérer. Tout est remis en question, je me sens encore plus fatiguée.
Mes parents sont d'un coup hyper intrusifs, veulent me sortir, me balader. Je vis ça comme une aggression, je veux rester tranquille chez moi...
Comment envisager la suite?
Cet arrêt remue encore plus de choses, comme si je prenais conscience d'un mal être qui s'est accumulé pendant des années, et que en m'enfonçant dans le travail j'avais pu m'oublier.
Mais sans travail je suis quoi moi?
Je ne sais vraiment pas comment m'y prendre. Consulter quelqu'un? Faire du sport à outrance?
J'attend les résultats d'analyses de sang. Au fond de moi j'espère que mon état aura une explication biologique.
Que dois-je faire?
merci pour vos réponses.