Malades du travail et burnout
Activité humaine par excellence, le travail est supposé élever l'homme et participer à l'élaboration de son identité sociale. Pourtant, la réalité tend à montrer le contraire. En Suisse, aujourd'hui, la souffrance au travail est un phénomène en constante progression négligé par les politiques, par la recherche médicale et même les syndicats. Les conséquences ont pour noms : stress, mobbing, burn-out, douleurs chroniques, suicides... Dans la dernière enquête de 2007 sur la santé publiée par le Secrétariat à l'économie (Seco), 40% des Suisses avouent souffrir d'une tension psychique forte au travail. Chez les psychiatres, un tiers des consultations sont directement liées à la souffrance au travail.
La mondialisation, la course à la productivité, les méthodes de management imposent leurs propres lois et modifient jour après jour une organisation du travail souvent jugée comme pathogène par les professionnels de la santé. Perçus comme des faibles, les employés qui craquent se retrouvent souvent isolés. Fragilisés, cassés, en dépression, ils doivent ensuite faire face à un long processus de reconstruction pouvant prendre 2 ans pour regagner confiance en eux en tentant de surmonter des expériences qui ont laissé de profondes cicatrices sur le plan psychologique.
Mais la souffrance au travail est un sujet tabou en butte à une véritable loi du silence. Silence des employés qui n'osent pas en parler. Silence des employeurs qui, lorsqu'ils sont confrontés à ce problème, ne s'expriment pas sur la question. Temps Présent a rencontré des femmes et des hommes ayant accepté de se livrer. Leurs témoignages font écho à cet article issu de la Constitution de l'Organisations mondiale de la santé (OMS) : «la possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain».
Posté par : Luthi Pierre-Alain le :
Burnout Stress Epuisement professionnel | Site web : www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=370501&sid=11931244&cKey=1272463186000