Une équipe du Douglas éduque les enfants au
sujet des bonnes habitudes à prendre au coucher
Avec le printemps sont revenues des journées plus longues et des nuits qui
commencent plus tard. Bien que le fait de rester debout plus longtemps peut
sembler attrayant, cette habitude peut avoir des conséquences néfastes, tout
particulièrement pour les enfants. Selon des chercheurs du Douglas, une seule
heure de sommeil en moins, par jour, peut, chez les enfants, entraîner des
pertes de concentration, altérer la performance et éventuellement, susciter
des problèmes de comportement. Pour lutter contre les mauvaises habitudes, ces
chercheurs se rendront dans des écoles primaires de Montréal pour enseigner
aux enfants les rudiments du sommeil et leur expliquer pourquoi celui-ci est
nécessaire.
« Les travaux de recherche antérieurs ont établi l’existence d’un lien entre
le sommeil et la performance scolaire, explique Reut Gruber, Ph.D., chercheuse
au Douglas. Notre objectif est d’éduquer les enfants en bas âge, de telle
sorte qu’ils puissent acquérir de bonnes habitudes et apprendre à prioriser
leur temps, avant qu’ils ne parviennent à l’adolescence et soient exposés à
d’autres sources de distraction. »
Avec ses étudiants, Daniel Brouillette et Dana Sheshko, Reut Gruber traitera
du sommeil pendant quatre séances, en s’appuyant sur des projets réalisés en
salle de classe ainsi que sur des expériences interactives. L’objectif est de
mieux sensibiliser les enfants, âgés de 7 à 11 ans, à l’importance du sommeil
et de faire en sorte qu’ils portent plus d’attention à leurs propres besoins
en terme de sommeil.
« Nous voulons communiquer des connaissances au sujet du sommeil à ces enfants
ainsi qu’à la population en général, ajoute Reut Gruber, Ph.D. Cette approche
ressemble beaucoup à celle de la campagne de l’alimentation saine, alors que
l’on a ciblé les jeunes enfants dans le but de permettre aux prochaines
générations d’acquérir de bonnes habitudes. Nous constatons les répercussions
négatives du manque de sommeil sur le bien-être mental et physique de la
société et nous espérons que nos programmes contribueront à inverser cette
tendance. »
Reut Gruber participe également à des programmes de recherche qui
s’intéressent aux liens entre le sommeil et l’attention chez les nouveaux-nés,
les jeunes enfants, les enfants et les adolescents, au rôle du sommeil dans
les troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ainsi qu’à la
génétique du sommeil. Par le biais des programmes d’intervention du sommeil du
Douglas, elle met à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle le traitement des
problèmes de sommeil pourrait améliorer le fonctionnement cognitif et la
régulation du comportement des enfants souffrant de TDAH |