Prévention du Burnout
Nous avons pu découvrir hier soir un reportage sur la situation du personnel face aux problèmes de la santé en Suisse romande.
Une grande partie de cette émission a été consacrée à la profession d'infirmière et à la prévention. On a pu repérer une certaine confusion de définition entre dépression réactionnelle et épuisement professionnel. On voit aussi que l'on peut nommer phobie sociale ou attaque de panique du burnout.
Je suis sorti de ce reportage avec plus de question que de réponse et je dois reconnaître qu'actuellement la télévision suisse romande suit une sorte de politique de l'information particulière dans le domaine de la santé ou de l'intervention sociale. Je reconnais qu'il est difficile pour une telle structure de saisir toutes les nuances d'une problématique santé-social. Mais il me semble que le panel d'expert est parfois un peu trop hétéroclite. En effet ce n'est pas la qualité des intervenants que je mettrais en cause, mais le patchwork de leurs interventions, disons le montage ou le tissage un peu confus.
Au fond la télévision est un média de moins en moins fiable quand il fait face à des problèmes complexes et difficiles comme par exemple le burnout.
Ce qui est ressortit aussi est le vrai manque de protection des employés en Suisse dans le domaine de la santé et là c'est un vrai problème, qu'il faudra regardé avec plus d'acuité.
Je vous invite a découvrir cette émission sur le site de la tsr www.tsr.ch émissions 36.9
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=313000
Pierre-Alain Luthi
Traditionnellement, une émission médicale aborde les problématiques telles
que le corps médical les définit. A l'inverse nous souhaiterions aborder la
santé du point de vue du patient et non du médecin en nous intéressant également
aux aspects politiques, économiques, éthiques et médicaux.
Dans cette perspective, l'individu n'est plus seulement le corps soumis à
l'intervention chirurgicale ou à l'effet d'une molécule pharmaceutique. Il est
aussi celui qui paye ses impôts et ses primes d'assurance maladie, celui qui
vote contre la suppression d'un hôpital ou pour l'adoption de mesures anti
pollution, celui qui subit la publicité des multinationales de l'agro
alimentaire, celui qui tente de mener de front carrière et vie de famille, celui
qui préfère ne pas prolonger sa vie ou tout simplement celui qui aspire à une
autre vie.
Chaque mois, l'émission propose deux reportages, l'un de 40 minutes et l'autre
de 12, consacrés à des thèmes différents. 36.9° est présenté par Isabelle
Moncada.
Le burn out fait de plus en plus de ravages en Suisse. On estime qu'entre 10 et 20 pour cent de la population active pourrait être touchée par cette maladie qui n'est pourtant pas encore reconnue comme une véritable affection psychiatrique ou comme une maladie professionnelle. Or les conséquences humaines et financières sont très lourdes pour la victime et pour l'employeur. Mais peu de monde en est réellement conscient.
Le burn out est un épuisement professionnel. Les premiers symptômes passent souvent inaperçus, mais petit à petit le physique, puis le psychisme se dégradent jusqu'au jour où rien ne va plus. Le burn out affecte tout particulièrement les gens qui sont perfectionnistes, consciencieux, qui ne savent pas déléguer ou qui ont placé de trop fortes attentes dans leur travail. Certaines professions sont à haut risque, comme par exemple les soignants, les enseignants ou les policiers.
S'il y a des fragilités individuelles dans cette pathologie, on découvre aujourd'hui que le système de fonctionnement de certaines entreprises génère du burn out. Parfois, c'est le poste de travail qui est malade et épuise tour à tour les collaborateurs qui l'occupent. Rares pourtant sont les entreprises qui acceptent de faire une autocritique et développent des concepts de prévention. | ||||||
Comme l'absentéisme dû au burn out coûte très cher et cause des dégâts
collatéraux ( le bun out est contagieux dans une équipe ), les entreprises
auraient tout intérêt à ne plus faire l'autruche. Le problème est dû au tabou
qui règne encore autour de cette maladie. Les victimes n'osent pas en parler
car ils ont honte d'avoir craqué et les entreprises nient le phénomène qui
mettrait en cause leurs systèmes de fonctionnement et de direction. |