Hypnose et activité éducative.
Si nous comprenons bien l'importance de la focalisation de l'attention dans le domaine des relations humaines. Ayant réalisé que les jeunes, les enfants utilisent toutes sortes de stratégies afin de focaliser l'attention des adultes ou de leurs proches.
C'est comme si en arrière fond de la vie sociale, la trame serait la focalisation de l'attention...
Dans cette lutte sans merci les ados sont impressionnants, jouant de toute les finesses pour entrer, capter, bloquer l'attention des adultes.
Je pense qu'une prise en compte de ce phénomène est essentiel, en effet lors des interventions d'un éducateur dans un groupe ce type de problématique, que j'appellerais pour simplifier les problématiques de l'attention sont plus importantes qu'il n'y paraît de premier abord.
Comme nous le savons nous observons ou comprenons le monde au travers de notre modèle de référence, modèle référentiel. Si nous utilisons l'attention comme critère d'analyse il me semble que l'observation de la phénoménologie des situations augmentent en efficacité.
Dans le travail de groupe, il est intéressant de vérifier de quelle manière une situation nous obséde ou remplis notre espace attentionnel. Nous empêchant souvent d'observer avec distance.
Quand on parle de prise de distance correct, il me semble que c'est souvent en reprenant la liberté de notre attention pour la porter sur une autre situation.
Exemple dans une famille de plusieurs enfants:
Un des enfants prend toute l'attention, par ses comportements, ses cris, son silence, ou son trouble alimentaire ...
la question sera alors comment reprendre la maîtrise de son flux de pensée pour donner à nouveau à chacun des autres enfants l'attention dont il a besoin et répondre d'une manière plus équilibrée à celui qui passe son temps à capter l'attention des parents.
Comme en plus notre attention à tendance à se concentrer par prévention sur les situations problématiques. Celle-ci envahissent notre champs de conscience laissant en fait peu de place à la famille pour voir les aspects positifs.
Pour pouvoir sortir d'une problématique, il faut premièrement prendre conscience que l'on est scotché à un problème.
Puis progressivement s'en détacher et regarder la situation de manière plus large.
Puis porter son attention sur les éléments positif de la situation et nourrir sa conscience de ce qui marche. Certainement c'est aussi porter une attention au jeune ou à l'ado, mais par un autre biais. Lui montrer qu'il n'est pas besoin d'exploser la famille pour être écouter, reconnu, pour recevoir de l'attention.
Ensuite poser un projet de solution en partant de ce qui va bien, de ce qui fait avancer, de ce qui permet de dépasser une problématique.....
Si nous appliquons ce modèle au situation de crise les plus fortes, je pense en banlieue ou en irak par exemple on pourrais déclencher une autre dynamique, premièrement se défocaliser de la violence, de la haine, pour consacrer son énergie à écouter à rencontrer, à donner du temps et de l'attention gratuitement sans que notre interlocuteur n'aie besoin de tout casser.
On nous parle de besoin d'argent, moi je pense que chacun a premièrement un besoin vital d'attention. Bon c'est une croyance j'en convient !
Bon voici comme toujours quelques pistes lancées à votre appréciation en espérant trouver une écho et des réponses dans vos propres expériences
Bonne journée
Pierre-Alain Luthi
http://www.educh.ch/categorie-coaching-emploi.php?Hypnose--hypnotique--transe&Cat=26
http://www.educh.ch/hypnose.htm
Définition Happy neuron de l'attention
Qui n'a jamais entendu dire ou dit : ''J'ai du mal à me concentrer !" ou ''Tu
ne fais pas assez ATTENTION !''.
L'attention est primordiale dans le comportement humain. La plupart des
activités cérébrales requièrent une forte concentration, aussi bien pour la
mémorisation d'une information, la compréhension d'un texte, que la recherche
d'un terme particulier.
L'attention est une fonction cognitive complexe.
Elle correspond à un processus de sélection d'un événement extérieur (son,
image, odeur...) ou intérieur (pensée) et du maintien de ce dernier à un certain
niveau de conscience.
La dimension de sélectivité correspond à l'aptitude à sélectionner un élément (stimulus ou une dimension perceptive comme la couleur, l'orientation d'une ligne, la qualité vocale, etc.) d'une stimulation perceptive afin d'en réaliser un traitement approfondi. Cette capacité serait rendue indispensable par la limitation des ressources de tout système de traitement, associée à l'énorme quantité d'information perceptive disponible. Elle pourrait également s'appliquer à une représentation interne. Cette attention sélective peut mettre en jeu différentes opérations réalisant la même fonction. Différentes hypothèses (qui ne sont pas toutes incompatibles) sont soutenues :
- L'hypothèse de l'attention comme "faisceau attentionnel" (Posner , 1980) considère que le traitement des stimuli soumis à ce faisceau feront l'objet d'un traitement appronfondi, au détriment des autres stimuli.
- En plus de ce rehaussement du traitement des cibles, une inhibition des stimuli alentour est parfois postulée. Elle semble particulièrement nécessaire lorsque ces stimuli non-pertinents sont sailants (c-à-d se distinguent fortement du fond sur lequele ils sont présents ou de leurs voisins).
- L'hypothèse de la "fenêtre attentionnelle" est proche de celle du faisceau attentionnel, mais considère plus spécifiquement que toutes les informations externes à cette fenêtre ne font l'objet d'aucun traitement et ne peuvent interférer dans un traitement plus central...
La problématique facilitation/inhibition Il existe deux périodes dans l'étude de l'attention sélective en psychologie:
- Au cours de la première période, qui reléve d'une conception traditionnelle de l'attention sélective, l'accent est mis sur la focalisation sur la cible. L'attention va se focaliser sur la cible, ce qui va faciliter le traitement attentif et donc dissiper le distracteur.
- La seconde période est une conception dite nouvelle datant de 1990. Selon cette conception, l'attention va d'abord se focaliser sur le distracteur. Il faut donc inhiber ce distracteur afin de supprimer son influence sur la cible. Dans la majorité des cas, il s'agit d'une inhibition active, consciente, intentionnelle.