Anorexie boulimie aneb association
Lorsque manger devient un problème
Au-delà des images de squelettes vivants associées aux cas extrêmes d'anorexie, plusieurs personnes qui vivent avec les troubles de l'alimentation souffrent longtemps en silence. Pourtant, des gens meurent de ces maladies.
Ceux qui souffrent de boulimie ou d'hyperphagie, les ressources sont rares, surtout pour les adultes. Contrairement à l'alcool ou la drogue, les troubles qui sont liés à la nourriture ne frappent pas au premier coup d'oeil, a expliqué Josée Champagne, la directrice de l'association québécoise d'aide aux personnes souffrant d'anorexie nerveuse et de boulimie (l'ANEB). Des listes d'attente de plusieurs mois ne sont pas rares dans certains centres d'aide.
Situé dans l'Ouest-de-l'Île, L'ANEB est le seul organisme communautaire dédié à cette cause sur toute l'Île de Montréal. Avec leur ligne d'écoute, ils rejoignent des gens de partout au Québec. «Ce n'est pas rare de passer une heure au téléphone avec une personne en détresse», affirme Josée Champagne. Ces appels proviennent des malades, de leurs familles ou amis.
L'ANEB s'occupe de groupe de discussion qui s'adresse aux gens de plus de 17 ans. Ils sont souvent le seul rempart contre la liste d'attente. Un groupe se réunit chaque lundi soir. Pour les plus jeunes, deux cliniques publiques offrent des services de prévention, avec des nutritionnistes, des infirmières et des travailleurs sociaux. «Lorsque la situation n'est pas encore critique et ne nécessite pas d'hospitalisation, nous nous efforçons d'aider les jeunes en difficulté», explique la directrice d'Enfance famille jeunesse du CSSS de l'Ouest-de-l'Île, Ruth Bresnen.
La voix dans le miroir
La plus connue de ce genre de maladie est sans doute l'anorexie, caractérisée par la perte de poids dramatique et le refus de manger. «Nous sommes dans une société qui n'est pas confortable avec le surpoids. Au début, l'entourage peut encourager l'anorexie, en encourageant un régime, par exemple», affirme Josée Champagne. La boulimie est liée à la perte de contrôle: les personnes atteintes font des orgies de nourriture, puis se feront vomir, par culpabilité. L'hyperphagie pour sa part est peu connue, les gens agissent comme les boulimiques, mais ne se font pas vomir. Comme ils sont pour la plupart obèses, ce trouble psychologique est mal diagnostiqué, et mal soigné. Il ne fait même pas partie du DSM-IV, qui répertorie tous les troubles mentaux.
Contrairement à ce qu'on croit, les hommes souffrent aussi de ces maladies. Souvent, ce seront des bêtes de salles de musculation, qui prennent des stéroïdes et qui ont une obsession sur les muscles. La déformation de l'image corporelle est un leitmotiv de ces maux. «Que faire contre la voix dans le miroir qui dit que je suis grosse? C'est ce genre de réponse que l'on peut trouver dans les groupes», explique Josée Champagne.
Pour votre information: le site internet de l'ANEB héberge un forum: www.anebquebec.com/
Posté par : Luthi Pierre-Alain le :
Anorexie, Boulimie, Thérapie | Site web : www.anebquebec.com/