Lorsque l'anxiété et le stress deviennent hors contrôle : les activités
d'aventure au service des jeunes en difficulté
MONTREAL, le 4 mai /CNW Telbec/ - L'hôpital Rivière-des-Prairies, centre
de santé mentale affilié à l'Université de Montréal, innove une fois de plus !
Par la création d'un centre d'évaluation psychophysiologique, l'Hôpital permet
à un nombre croissant de jeunes souffrant d'anxiété de mieux comprendre et
surtout mieux gérer leur stress.
Les jeunes souffrant entre autres de troubles anxieux sont référés par
leur pédopsychiatre traitant, au centre d'évaluation psychophysiologique du
Programme de pédopsychiatrie de l'HRDP. A l'aide des cardiofréquencemètres,
les professionnels du centre procèdent à une évaluation rigoureuse de la
condition psychophysiologique du jeune patient. Toujours avec le même
instrument, ils vérifient la capacité du jeune à auto-évaluer son niveau de
pénibilité cardiaque à l'effort; son adaptation orthostatique, c'est-à-dire sa
capacité à demeurer sans bouger en position assise, puis debout et couché
durant une période de temps prédéterminée. Finalement, ils évaluent son
adaptation au stress cognitif par des questions mathématiques et linguistiques
et son adaptation au stress émotif par des mises en situation de la vie
quotidienne. Les résultats des analyses permettent au pédopsychiatre de
déterminer si le jeune a besoin d'une thérapie d'autorégulation. Si c'est le
cas, le jeune patient fera alors l'expérience des activités d'aventure!
LES ACTIVITES D'AVENTURE POUR TRADUIRE LES MAUX... EN MOTS !
Lorsque le jeune débute une thérapie d'autorégulation, on lui enseigne en
tout premier lieu la physiologie du stress, son impact réel sur le corps et
les signaux transmis au cerveau. En début de traitement, les adolescents
n'arrivent pas à identifier par des mots les malaises physiques de leur corps
et, parce qu'ils sont adolescents, ils ne croient pas d'emblée ce que disent
les adultes! C'est pourquoi, après leur avoir expliqué les réactions physiques
liées au stress, les kinésiologues du centre d'évaluation psychophysiologique
leur font vivre la théorie par la pratique d'une activité d'aventure. Il peut
s'agir, alors, de leur demander de faire un saut périlleux sur le trampoline,
de marcher sur une poutre élevée ou encore d'attaquer un mur d'escalade. Le
jeune, dans un milieu sécuritaire, ressent l'effet physiologique du stress et
les malaises que lui traduisent son corps. Il subit alors la même sensation
qu'il éprouve, selon le cas, au moment d'une querelle entre ses parents, ou
entre ses amis, ou encore devant un examen, ou au moment d'une présentation
orale... Le kinésiologue demande alors au jeune de verbaliser ses sensations
au fur et à mesure qu'il progresse dans l'activité demandée. Puis, il l'amène
à faire une corrélation avec son vécu. Par ces expériences, le jeune devient
en mesure, non seulement d'identifier son malaise, mais d'en connaître les
signes précurseurs. Plus il progresse dans sa thérapie et plus il comprend ses
réactions physiologiques, plus il apprend à discerner ce qui les provoque et
plus il voit venir le moment où il commence à perdre le contrôle. Ceci lui
donne le temps de prévenir les crises d'anxiété, de les contrôler ou encore
d'en diminuer l'intensité. Ce qu'il y a de merveilleux dans cette thérapie
novatrice, c'est que le jeune, au-delà de la gestion de son stress et de son
anxiété, par les prouesses physiques vécues, brise le sentiment d'incompétence
motrice. Il développe alors une meilleure estime de soi lui permettant de
croquer à belles dents dans la vie, un incontournable pour lui assurer un
avenir à sa hauteur, l'avenir auquel il a droit!
La Direction et le Conseil d'administration de l'hôpital
Rivière-des-Prairies sont fiers du travail qui s'accomplit quotidiennement par
ses équipes soignantes et tiennent à souligner leur expertise tout
particulièrement en cette semaine internationale de la santé mentale.
Renseignements: Johanne Gagnon, Conseillère aux communications, (514)
323-7260, poste 2087