Vous pourriez y répondre vous-mêmes en réflechissant à quelques questions.
- Avez vous besoin de savoir comment un stagiaire s'y prend pour réaliser un exercice ?
- Comment une erreur, une performance peu efficace a-t-elle été générée ?
- Avez vous besoin de recueillir des informations suffisantes pour comprendre comment cela c'est produit ? Et pas seulement repérer que ce n'est pas la bonne réponse, ou pas le bon niveau ?
- Avez vous été confronté au fait qu'il ne suffit pas de prescrire la conduite à tenir pour aider un professionnel à se perfectionner ?
- Avez vous besoin de perfectionner l'animation des retours d'expérience ?
- Les synthèses de fin de stage vous paraissent elles peu productives ?
-
- 1)
mettre en mots l'implicite, décrire le détail
de sa propre action n'est pas habituel ; pour le faire il est
nécessaire d'adopter une nouvelle attitude. Cela suppose
une aide dans la mesure où on ne sait pas comment s'y
prendre tout seul.
- 2) accéder à l'information implicite se heurte au fait que cette information n'est pas immédiatement disponible. Il s'agit de savoirs en acte. Un savoir en acte est un savoir que possède le sujet, ses actions en témoignent mais ce savoir n'est pas conceptualisé. Il n'a jamais été verbalisé et de ce fait il est non conscient. Une preuve indirecte de l'existence de ces savoirs est que celui là même qui les met en oeuvre est souvent convaincu de ne pas les posséder (c'est le propre de l'implicite ... car sinon: "... je saurais que je sais !").
- 3) le troisième obstacle est que les aides proposées par les formateurs, animateurs ou tuteurs sont souvent inefficaces : ce qui est efficient est l'inverse de ce qu'on aurait envie de faire en premier ! L'intention du formateur (comprendre) est juste, les moyens (demande d'explication) sont souvent inappropriés car pour viser l'implicite les outils efficaces ont caractère indirect.
Pierre Vermersch