Residence alternee: le livre noir de la "garde partagée" ; paranoïa?
1° La sage femme et le médecin.
Ce livre « noir » selon leurs auteurs qui se présentent comme des scientifiques, serait « une nouvelle politique de la vérité » sur l’enfance, dont le docteur Berger serait le grand détenteur.
Contrairement à ce que Mme Jacqueline PHÉLIP affirme dans son interview au Figaro, face aux parents d’accord pour mettre en place une résidence alternée .....,
l’ ambition affichée par son association "l'enfant d'abord" et le docteur Berger, n’est pas d’accepter leur choix, de respecter leur décision de parents qui savent mieux que les autres ce qui est bon pour leur enfant, mais de changer leur « conscience » ce qu’ils ont dans la « tête» ; convaincre le « politique » que ce sont des inconscients , des parents défaillants.
La loi du 04 Mars 2002 permettant cette « inconscience » ’ils l’a considèrent comme néfaste au nom « de la protection d’enfant en danger » et ils revendiquent des dispositions législatives « encadrant » la pratique de la résidence alternée pour les moins de six ans, ce qui équivaut dans la pratique, à l’interdire, les juges actant du système mis en place, au motif du risque de déstabilisation de l’enfant refuseront ensuite sa mise en place.
Le « scientisme » associé au « juridisme » c’est la recette de cet ouvrage pour convaincre ! un ordre moral dicté par « ceux qui savent » « les bons parents » ; comme aux siècles précédent, le médecin et la sage femme, le "corps médical" seuls détenteurs du « savoir » concernant la petite enfance viennent dire aux non initiés simples parents que nous sommes, ce qui est bien pour l’enfant.
A la diabolisation de la pratique de la résidence alternée ( toutefois ils ne vont pas jusqu’à dire qu’elle rend sourd les enfants) on oppose le récit biblique du « jugement de Salomon » et des « études » Anglo Saxonnes du siècle dernier , choisies en fonction de la thèse que l’on soutien.
La loi du 04 Mars 2002, devient pour eux une véritable paranoïa, elle serait une loi « pour les adultes, » elle provoquerait des pathologies chez les jeunes enfants (du nourrisson à six ans, voir neuf ans , puis voir jusqu’à l’adolescence), elle ne tiendrait pas compte de « l’intérêt supérieur de l’enfant » dont eux seuls ont la définition.
Selon Mme Jacqueline PHÉLIP : « Or il arrive de plus en plus souvent que les juges français l'imposent alors même que les parents ne sont pas d'accord. Au départ, c'était une possibilité instaurée par la loi de mars 2002. C'est ensuite devenu une incitation et c'est maintenant presque une obligation"
Bien entendu cette affirmation n’est corroborée par aucun chiffre vérifiant la véracité de la pratique des juges français, dont on sait lorsqu’on est sur le terrain, au contact de parents qui se séparent quelle est tout autre.
2 °Au-delà des grandes déclaration qu’en est il dans la pratique ?
Dans Études et Statistiques Justice 23, février 2004 ( Ministère de la justice on apprend qu’une demande de résidence en alternance est formée dans une procédure sur dix.
Selon la chancellerie, les trois quarts de ceux qui bénéficient d’une garde alternée sont âgés de moins de 10 ans, la moitié de moins de 5 ans et demi,à ma connaissance seules quelques décisions très exceptionnelles motivées par une situation propre au contexte familial, fixent une alternance pour des nourrissons ou jeunes enfants à partir de l'âge de 14 mois, il n’y en a quasiment pas.
Comme l’indique Mme Anaïs Gabriel et Claire Strugala Magistrat à la cour d’appel de Aix en matière d’âge les juges n’ont pas de religion toute faite : ils prennent leur décision au cas par cas. "Si des facteurs favorables à la résidence alternée sont présents (maturité et équilibre de l’enfant, communication des parents, conditions matérielles satisfaisantes), l’âge ne constitue pas un motif de rejet, constatent. si une fragilité est perceptible chez l’enfant, le plus souvent à la suite d’un fort conflit parental, si l’éloignement des domiciles entraîne des déplacements trop fatigants, les juges préféreront la refuser."
Elle constate dans sa pratique que sur la question de l’âge, avocats et magistrats se disent souvent partagés. "J’ai accepté, un jour, une résidence alternée pour un bébé de quelques mois, explique Brigitte Schwoerer. Les parents avaient conservé la même nounou, habitaient à deux pas, étaient très impliqués dans la vie de leur enfant et cela marchait plutôt bien. Mais pour un bébé, si l’un des parents s’y oppose, je refuse systématiquement la résidence alternée. »
3° Du rêve à la réalité
La résidence alternée automatique, généralisée surtout pour les enfants de bas âge, c'est dans les rêves de certains pédopsychiatres ou psychologues qui comme Freud l’a démontré ont un inconscient, qu'ils ne maîtrisent pas mieux que les "non initiés"
Dans l’immense majorité des cas (80,7%), les demandes de résidence en alternance sont formées conjointement par les deux parents. Lorsqu’il y a désaccord des parents,(une demande sur cinq), la résidence en alternance est retenue dans un quart des cas (Ministère de la Justice
Direction de l’Administration générale et de l’Équipement Sous-direction de la Statistique, des Études et de la Documentation)
Lorsqu’on sait que les JAF(s) n’accordent que 25% des demandes d’alternance en cas de désaccord des parents, que cette décision est toujours provisoire , qu’une décision sur deux va en appel, que souvent en cas de désaccord sur les 25% , les cours d’appel infirment la décision du juge du fond, la déclaration de Mme Jacqueline Phélip : «et c'est maintenant presque une obligation » est sans fondement dans la pratique.
Dans une analyse faite à la Cour d’appel de Aix sur l’ensemble des décisions rendues en matière de résidence alternée par les juges d’appel aixois, sur une période de 17 mois, s’étalant du mois de septembre 2003 au mois de janvier 2005. ,on constate que la Cour d’appel ne l’a admise que dans 34 % des cas
Sur les 15% de de demande de résidence alternée au juge du fond, si on se réfère au chiffre du ministère de la justice, 7,5% sont conflictuelles, 25% sont acceptées ce qui ramène à 1,9% "l'obligation" imposée par les juges du fond.
Un dossier sur 2 va en appel, soit 0,95% si on prend le résultat de l'étude de la cour d'appel de Aix 34% d'acceptation, taux moins élevé dans les données déclaratives des adhérents à des associations de défense de la paternité, on arrive donc à une évaluation de (0,95+O,34)soit 1,30 % de décisions définitives imposées par les juges.
En cas de désaccord des parents, il est doctrinaire sans justifier ses affirmations par des chiffres émanant de source neutre ( chancellerie, tgi, cour d’appel) d’affirmer que les juges en font « presque une obligation » alors qu’au contraire dans la pratique les juges sont un filtre et que très peu de résidence alternée sont mises en place.
L'enquête auprès des juges aux affaires familiales, sur la base d'un échantillon représentatif de 7.700 décisions de justice concernant la garde des enfants, fait état que 797 d'entre elles, soit un peu plus de 10 %, ont instauré une résidence alternée.
Sur c'est 797 résidences alternées , en admettant qu'aujourd'hui la pratique est passée à 15% soit 1195 résidences alternées ,Une sur deux sont par accord, soit 598,sur les 598 autres conflictuelles, le JAF va décider 25% de résidences alternées soit 150.
Sur ces 150 décisions, 75 vont faire l'objet d'une procédure d'appel, et 35% de confirmation soit 27 décisions, au total (75+27) 102 décisions imposées sur 7700 décisions, dont 1195 de résidence alternées (797 10% en 2004; 1195(au taux de 15% en 2006).
4 Ne pas tomber dans le leurre de l'enfant de bas age.
On peut soutenir au vu des chiffres fournis par la Chancellerie sur la pratique des juges,et ceux de la cour d'appel de Aix sur sa pratique, ( chiffres supérieurs à celui constaté par des associations de défense de la paternité lors d'adhésion)que la résidence alternée sur décision de justice se situe à un niveau de 0,085 %.
L'affirmation de MMe Phelip " que les juges français l'imposent alors même que les parents ne sont pas d'accord" n'est elle pas un leurre?.
Sur ces 0,085% combien de nourrissons? d'enfants de moins de 18 mois? 24 mois?
Ramené le débat de la résidence alternée sur le nourrisson, l'enfant de bas âge, c'est créer un problème sur ce qui touche l'opinion publique "la protection maternelle infantile", c'est mettre le bébé, le nourrisson en première ligne,pour faire peur,toucher la "fibre sensible" des parents toujours émus et protecteur lorsqu'il s'agit d'un nouveau né ou enfant de bas âge, faire croire que "la petite enfance" est en danger, afin que l'ensemble de la pratique de la résidence alternée soit remise en cause.
D'ailleurs le Docteur Berger lui même déclare en 2005 :
« Depuis 1997, j’ai été saisi de plus de 150 situations dans lesquelles des enfants de moins de six ans présentaient des troubles importants."
150 situation sur huit ans, et le docteur Berger se garde bien d'indiquer le nombre de nourrissons , ou de bébés.
Sur le terrain, les associations qui défendent la paternité, les pères premières victimes des freins des juges concernant la pratique de la résidence alternée, malheureusement savent qu'il n'y en la matière aucune "presque une obligation » de décision de résidence alternée de la part des magistrats.
5 L’enfant coupé en deux.
Selon Mme Jacqueline PHÉLIP « coupé en deux entre deux parents qui ne s'entendent pas, un enfant va voir son développement psychoaffectif s'altérer »
C’est le fameux recours à la Bible , une psychologue comparant la résidence alternée au jugement du roi Salomon, parlant de syndrome « Salomon »
Mme Jacqueline Phélip ; et le Docteur Berger feraient bien de se pencher sur le « syndrome kangourou » ou l’enfant attaché à sa mère est sur investi par celle-ci, ou sur le « syndrome du dimanche soir » ou l’enfant de passage chez le parent chez lequel il ne réside pas, n’a même pas le temps de poser son « sac, » et qu’à force de « visite » passagère voit les liens avec son autre parent se distendent, voir cet autre parent disparaître de sa vie.
Ces enfants qui sont coupés de leur lien avec un de leur parent, voir au minimum à qui on accorde un lien au rabais avec un de leur parent, ne développent pas de pathologies ? en quoi ils ne sont pas plus en danger que les autres ?
6 Conclusion
Les auteurs de ce livre à partir de quelques cas pathologiques, qui existent aussi chez les enfants de couples non séparés, généralisent à l’ensemble de la population des enfants en alternance , un risque imaginaire
Comme le dit Jean Lecamus Professeur émérite de psychologie sociale à l’université de Toulouse-Le Mirail dans un interview de "LA CROIX" du 14 Février 2006 :
« Alors, de grâce, arrêtons d’avancer des arguments obsolètes et d’effaroucher inutilement les parents »
Jean-Louis Touchot
Diplôme Haute Etudes Pratiques Sociales
DESS Formateur adulte grade master
Administrateur site p-a-p-a.org
Posté par : Luthi Pierre-Alain le :
Débats pédagogie et social | Site web : www.p-a-p-a.org/html/modules/news/
une mère choquant !!! vous ne devez pas être parent pour écrire un tel article sur ces études. je suis à la fois mère séparée et enfant de divorcé, j'ai vécu la séparation d'avec ma mère et j'en ai encore des séquelles, hors de question que je fasse vivre cela à mes enfants !!! il y a un problème avec la loi française, il faut l'admettre !!! |
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