Manuel Boucher, Gouverner les familles. Les classes populaires à l'épreuve de la parentalité
Manuel Boucher, Gouverner les familles. Les classes populaires à l'épreuve de la parentalité, Paris, L'Harmattan, coll. « Recherche et transformation sociale », 2011.Depuis plusieurs décennies, la responsabilisation éducative des familles des classes populaires est devenue une préoccupation forte pour les institutions soucieuses de l’intérêt et de la protection des enfants mais aussi pour celles qui sont directement préoccupées par la gestion des « turbulences urbaines ». Dans ce contexte, Manuel Boucher a dirigé une enquête sociologique, durant près de deux ans, dans des quartiers populaires de trois départements français au sein desquels des intervenants sociaux, des acteurs politico-institutionnels et des familles directement concernés par des actions de soutien à la fonction parentale ont été rencontrés. Tiré de cette enquête, ce livre décrit et analyse ce que représente la « nébuleuse de la parentalité », un système complexe dans lequel de multiples intervenants sociaux encadrent des familles.
Manuel Boucher, Gouverner les familles. Les classes populaires à l'épreuve de la parentalité, Paris, L'Harmattan, coll. « Recherche et transformation sociale », 2011, 471 p., ISBN : 9782296556225.
La notion de parentalité prend de l’importance dans la mise en place
des politiques publiques dans les quartiers populaires. Manuel Boucher
avec une équipe de chercheurs du laboratoire LERS-IDS1 questionne
par un travail empirique très fouillé les incidences de la
« commande politico-institutionelle » sur les
« modes d’interventions psycho-socio-éducatifs en direction
des familles (parents, enfants) des quartiers populaires dans trois
départements français (Gironde, Seine-Maritime et Puy-de-Dôme). Il se
demande si les modes d’action participent plutôt d’une intégration de
la « police des villes » qu’à une disparation de la « police des
familles2».
- 3 P. Alonzo, C. Hugrée, Sociologie des classes populaires, Armand Colin, coll.128, 2010, p.38
2L’intérêt et l’originalité de l’approche réside moins dans l’étude de ce qu’est la « parentalité », comme l’ont déjà fait d’autres (Houzel, Neyrand, les travaux de la CNAF, Le Gall, …), mais dans l’intégration systématique de la notion des « classes populaires ». L’étude prend appui sur les travaux de quelques auteurs, dont entre autres Olivier Schwartz, qui questionnent, malgré les frontières un « peu floues3 » de la notion de classe, l’intérêt et l’actualité de ce concept..... suite sur Voir http://lectures.revues.org/8022