Au-delà de 40 ans, les papas ont plus de risque d'engendrer un enfant autiste
Les hommes âgés de plus de 40 ans ont presque six fois plus de risque d'être le père d'un enfant autiste que les papas de moins de 30 ans, indique une récente étude parue dans la revue américaine spécialisée Archives of General Psychiatry.
Les hommes ont la possibilité de devenir papa même sur le tard. D'ailleurs,
les exemples célèbres ne manquent pas : Yves Montand père à 67 ans ou Charlie
Chaplin à plus de 70 ans. Pourtant, une récente étude réalisée conjointement
aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Israël a révélé pour la première fois
que cette paternité tardive n'est peut-être pas sans risque pour l'enfant,
notamment en matière d'autisme.
Les scientifiques ont étudié 132.271 enfants israéliens nés au cours d'une période de six ans dans les années 80, et pour chacun d'entre eux, ont enregistré l'âge des parents. « Les hommes âgés de 40 ans et plus à la naissance du bébé ont 5.75 fois plus de risque d'avoir un enfant atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA) que les papas de moins de 30 ans » indique l'un des auteurs, Abraham Reichenberg de l'Ecole de Médecine du Mont Sinaï à New York.
« Une association substantielle a été observée entre l'accroissement de l'âge paternel et le risque de TSA », peut-on lire dans cette étude qui a classé les pères dans trois catégories, de 15 à 29 ans, de 30 à 39 ans et de 40 à 49 ans.
Le groupe des 15 à 29 ans affichait six cas de TSA sur 10.000 enfants, le groupe des 30 à 39 ans enregistrait une incidence légèrement supérieure de neuf cas de TSA sur 10.000 enfants, mais dans le groupe de 40 à 49 ans, l'incidence des TSA grimpait en flèche, avec 32 cas sur 10.000 enfants, soit 5,75 fois l'incidence calculée dans la tranche d'âge de 15 à 29 ans.
Dans un quatrième groupe de pères, au-delà de 50 ans, l'échantillon était extrêmement réduit, mais il semble que l'incidence y était encore plus élevée. « Les pères de plus de 50 ans étaient peu nombreux et nous les avons donc ajoutés aux résultats relatifs aux pères dépassant 40 ans, mais nos recherches donnent à penser que les pères très âgés sont exposés à un risque neuf fois supérieur. L'étude atteste d'un effet linéaire: le risque double tous les 10 ans », a déclaré le docteur Abraham Reichenberg.
En revanche, toujours selon ces chercheurs, l'âge de la maman ne semble pas avoir d'incidence pour les TSA. « Il se peut qu'il existe un effet du côté des mères, mais il n'y avait pas suffisamment de femmes dans cette étude ayant accouché après 40 ans. Cela n'était statistiquement pas significatif » ajoute le chercheur.
Des mécanismes génétiques pourraient expliquer cette association entre autisme et âge paternel, dont des mutations spontanées lors de la formation du sperme. Les auteurs de cette enquête précisent cependant que des « travaux complémentaires seront nécessaires pour confirmer cette interprétation ». Pour Reichenberg, « ces recherches étoffent nos connaissances selon lesquelles les hommes ont eux aussi une horloge biologique en matière de reproduction ».
Comme le disait l'écrivain Romain Gary il y a déjà une trentaine d'années, attention messieurs, « Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable ».
Pour aller plus loin, lire aussi :
Horloge biologique : un papa âgé augmente les risques de problèmes génétiques chez l'enfant
Les scientifiques ont étudié 132.271 enfants israéliens nés au cours d'une période de six ans dans les années 80, et pour chacun d'entre eux, ont enregistré l'âge des parents. « Les hommes âgés de 40 ans et plus à la naissance du bébé ont 5.75 fois plus de risque d'avoir un enfant atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA) que les papas de moins de 30 ans » indique l'un des auteurs, Abraham Reichenberg de l'Ecole de Médecine du Mont Sinaï à New York.
« Une association substantielle a été observée entre l'accroissement de l'âge paternel et le risque de TSA », peut-on lire dans cette étude qui a classé les pères dans trois catégories, de 15 à 29 ans, de 30 à 39 ans et de 40 à 49 ans.
Le groupe des 15 à 29 ans affichait six cas de TSA sur 10.000 enfants, le groupe des 30 à 39 ans enregistrait une incidence légèrement supérieure de neuf cas de TSA sur 10.000 enfants, mais dans le groupe de 40 à 49 ans, l'incidence des TSA grimpait en flèche, avec 32 cas sur 10.000 enfants, soit 5,75 fois l'incidence calculée dans la tranche d'âge de 15 à 29 ans.
Dans un quatrième groupe de pères, au-delà de 50 ans, l'échantillon était extrêmement réduit, mais il semble que l'incidence y était encore plus élevée. « Les pères de plus de 50 ans étaient peu nombreux et nous les avons donc ajoutés aux résultats relatifs aux pères dépassant 40 ans, mais nos recherches donnent à penser que les pères très âgés sont exposés à un risque neuf fois supérieur. L'étude atteste d'un effet linéaire: le risque double tous les 10 ans », a déclaré le docteur Abraham Reichenberg.
En revanche, toujours selon ces chercheurs, l'âge de la maman ne semble pas avoir d'incidence pour les TSA. « Il se peut qu'il existe un effet du côté des mères, mais il n'y avait pas suffisamment de femmes dans cette étude ayant accouché après 40 ans. Cela n'était statistiquement pas significatif » ajoute le chercheur.
Des mécanismes génétiques pourraient expliquer cette association entre autisme et âge paternel, dont des mutations spontanées lors de la formation du sperme. Les auteurs de cette enquête précisent cependant que des « travaux complémentaires seront nécessaires pour confirmer cette interprétation ». Pour Reichenberg, « ces recherches étoffent nos connaissances selon lesquelles les hommes ont eux aussi une horloge biologique en matière de reproduction ».
Comme le disait l'écrivain Romain Gary il y a déjà une trentaine d'années, attention messieurs, « Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable ».
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Renseignements: Carly Suppa, (416) 413-4635, carly.suppa@hillandknowlton.ca; Amy Diniz, (416) 413-4696, amy.diniz@hillandknowlton.ca