Adolescents suisses maltraités: l'animateur suisse se défend L'animateur suisse d'un centre pour adolescents difficiles découvert près de Gérone, en Espagne, s'est défendu d'avoir frappé des enfants. Les pensionnaires de cette structure insalubre et illégale sont entre-temps rentrés en Suisse. Le centre a été fermé et ses trois animateurs, un Suisse de 44 ans, sa compagne française de 30 ans, et un Italien de 60 ans ont été interpellés vendredi, a indiqué une porte-parole de la police autonome catalane. Ils sont poursuivis par un juge d'instruction de Gérone (Catalogne) pour séquestration et violence physiques et psychiques. Ils ont été remis en liberté. Ils doivent cependant rester à disposition des autorités judiciaires espagnoles car les investigations sont toujours en cours, a précisé à l'ATS Lars Knuchel, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Selon les agences, cinq adolescents suisses se trouvaient dans ce centre ces derniers temps. Ils sont tous rentrés en Suisse, selon M. Knuchel. Le porte-parole n'était pas en mesure de décrire l'état de ces jeunes. Trois des jeunes proviennent de Zurich, a précisé sur les ondes de la DRS Rosann Waldvogel, directrice des services sociaux de la ville. Ils sont rentrés mardi chez leurs parents. Les services sociaux sont en contact avec eux. La ville a placé ces adolescents en Espagne via une organisation externe et a payé les séjours, selon Mme Waldvogel. Les autorités zurichoises attendent maintenant les résultats de l'enquête de la justice espagnole. L'enquête a démarré il y a quelques jours, lorsque la police a été alertée de la présence à la gare de Figueras d'un adolescent suisse présentant des blessures et des hématomes. Ce dernier a expliqué avoir fugué d'un centre après avoir été frappé "à coups de barres de fer", selon la police. Trois autres adolescents suisses venaient également de fuir ce centre et avaient regagné leur pays par leurs propres moyens. Dans un entretien au journal "El Pais", l'animateur suisse s'est défendu de n'avoir "jamais frappé un enfant". "Le seul châtiment que je reconnais, dit-il, est d'avoir enfermé un jour un enfant pendant quelques heures aux toilettes". © ats. - Tous droits réservés.